Pour la toute première fois, "Le Canard enchaîné" a été imprimé à la Réunion par la société RotOcéan. Le célèbre hebdomadaire satyrique vole donc de ses propres ailes sur l’île. Dans quelques mois, "Le Monde" sera également imprimé à la Réunion.
Les lecteurs du Canard enchaîné seront plus que ravis par la nouvelle : dorénavant, cet hebdomadaire est imprimé sur le département. Par conséquent, les journaux sont disponibles avec plus de 24 heures d’avance puisque le temps d’acheminement par voie aérienne n’est plus nécessaire. Distribués aux quatre coins de l’île dans le réseau ARDP (Presstalis), cet hebdomadaire arrive dans les kiosques le jour même de l’impression.
Le Canard enchaîné vole bel et bien de ses propres ailes à la Réunion mais ce, toujours au même tarif, à savoir : 1,80 euros au lieu de 1,20 euros en métropole. Toutefois, les prix affichés devraient baisser sur le long terme selon le patron de l’imprimerie RotOcéan.
Le patron de l’imprimerie RotOcéan - Hubert Perdurand - explique que cette idée a germé il y a plusieurs mois et les perturbations du trafic aérien ont été l’occasion pour lancer l’impression. Les rotatives ont été lancées toute la nuit et ce matin, les Réunionnais ont pu lire le Canard enchaîné avec 24 heures d’avance.
"Dans les mois à venir, on prévoit d’imprimer Le Monde mais également L’Equipe ainsi que d’autres journaux nationaux. Notre but, c’est d’imprimer la quasi totalité des journaux de la presse nationale pour les Réunionnais puissent en bénéficier en temps réel et non pas avec 48 heures ou 24 heures de retard en raison de l’acheminement aérien" détaille Hubert Perdurand.
Une chose est sûre, la première impression de cet hebdomadaire satyrique sur le sol réunionnais satisfait pleinement les lecteurs interrogés. Selon eux, "une impression à la Réunion permet d’avoir les journaux en temps réel, ce qui incite fortement à l’achat". Du côté des buralistes, c’est également une aubaine car avec plus de ventes, les chiffres d’affaires ne peuvent que grimper.
Toutefois, cette initiative peut paraître surprenante en sachant que les médias - particulièrement la presse écrite - recherchent un second souffle sur le web. En effet, le lectorat des quotidiens s’effrite, les jeunes se détournent volontiers du média papier.
Le lectorat trouve aujourd’hui dans les sites d’informations gratuits une offre rédactionnelle équivalente à celle des journaux. Internet a transformé le monde des médias et par conséquent, l’impression des journaux nationaux sur le département ne sera peut-être pas suivi d’effet...