L’inspecteur général des affaires sociales a rencontré ce mardi la présidente du Département. De ces échanges, François Chérèque et Nassimah Dindar dressent un bilan positif même si certaines craintes restent vives.
Après les associations, au tour des élus locaux de rencontrer le président des affaires sociales. François Chérèque, qui a été missionné par le gouvernement du suivi du plan gouvernemental de lutte contre la précarité multiplie les rencontres depuis hier.
Objectif : recueillir les doléances et les propositions des associatifs et élus locaux afin d’adapter les mesures gouvernementales à la réalité réunionnaise. L’enjeu est de taille dans la mesure où La Réunion compte parmi les départements français les plus touchés par la pauvreté.
Ce mardi matin, François Chérèque a ainsi rencontré Nassimah Dindar, lors d’un petit-déjeuner de travail organisé dans le chef-lieu. Interrogée à l’issue de ces discussions, la présidente du Conseil Général s’est félicitée de cette rencontre, avant d’en dresser le bilan : " François Chérèque est un homme d’expérience et je crois qu’il a le tempérament pour présenter les propositions faites par l’Etat. Les axes sont bons mais il y a une question : quelle sera la déclinaison de ce plan à La Réunion de manière concrète ?".
La présidente de la Collectivité s’interroge sur les mesures définies par le gouvernement et attend de voir les moyens qui seront déployés pour le département de La Réunion. Nassimah Dindar qui explique ne plus vouloir de diagnostics dit attendre désormais des solutions.
Selon la présidente du Conseil Général, les prochaines actions de l’Etat seront déterminantes. Nassimah Dindar a rappelé ce mardi que "le Département paie pour le moment toutes les prestations sans que l’Etat ne donne une compensation". Evoquant aussi l’engagement du Département pour l’amélioration de l’habitat des populations les plus démunies à La Réunion, Nassimah Dindar a répété que le Conseil général ne doit selon elle pas être le "chef d’orchestre de l’action sociale".
L’emploi et le logement : deux données sur lesquelles le Gouvernement doit agir rapidement pour lutter contre la précarité. Interrogée pour Antenne Réunion, Nassimah Dindar s’est prononcée ce mardi en faveur d’une chambre des Collectivités dans les années qui viennent "pour optimiser et mutualiser les politiques publiques".
Selon le préfet , "les minimas sociaux ne sont pas une solution". Jean-Luc Marx dit vouloir avant tout combattre le chômage et l’illettrisme pour "apporter du secours et la possibilité de vivre" aux personnes qui ne disposent pas des conditions pour se soigner, se loger et se nourrir. Le représentant de l’Etat souligne la nécessaire collaboration entre les différents partenaires sociaux et économiques.