C’est une action symbolique avant réponse juridique qui est menée ce soir par les salariés du Quotidien. C’est demain que le tribunal de commerce de Saint-Denis rendra sa décision quant à l’avenir du journal. En attendant cet épilogue, des journalistes campent dès ce soir devant le tribunal.
Cette nuit ce sont 20 employés du journal qui vont camper devant le tribunal pour faire entendre leur voix.
Les tentes sont plantées, les tonnelles dressées. Cette action coup de poing c’est "le bout du tunnel. Ça fait 6 mois que l’on est dans cette procédure de liquidation, cession. La décision de demain est une décision couperet pour le Quotidien. On s’est dit pour plusieurs raisons de se rassembler tous ensemble devant le tribunal pour attendre l’échéance plutôt que se morfondre et délivrer un dernier message celui de défense de notre profession et de retrouvailles avec d’anciens collègues que l’on voit arriver, nos collègues d’aujourd’hui, nos collègues d’hier, toute la grande famille du Quotidien", explique Edouard Marchal, journaliste et délégué syndical du SNJ.
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, "il ne doit pas y avoir de journal sans journaliste, il faut améliorer très nettement les offres qui sont cours si c’est encore possible . On est là pour dire également que les salariés du quotidien méritent le respect", affirme-t-il.
Le meilleur scénario pour les journalistes c’est que le tribunal"ne fasse pas le choix de casse sociale massive. Il y a des dossiers qui sont en concurrence, pas satisfaisants. Ce sont des offres qui sont très nettement incomplètes, mais nous un dossier qui nous paraît inacceptable c’est le dossier qui prévoit de licencier 80 % du personnel dont 100 % de journalistes et on propose de les remplacer par des stagiaires par des confrères qui ne sont pas au courant, par des correspondants locaux de presse de Chat GPTI, etc. Le Quotidien est un journal en difficulté, mais qui a encore de l’avenir avec ses équipes et ses journalistes"
Ce sont 2 offres qui ont été proposées dont, l’une qui propose de garder plus de 50 % des employés du journal.