Le quartier de Bras-Fusil a été marqué par des heurts la nuit dernière. Une trentaine de véhicules ont été caillassés. Cette dégradation serait le résultat d’affrontements entre bandes rivales. La présence des forces de l’ordre sera renforcée sur le terrain. Des logements de Bras-Fusil seront prochainement contrôlés annonce Patrice Selly, maire de Saint-Benoît.
Ce dimanche après-midi, Patrice Selly, maire de Saint-Benoît est allé à la rencontre des habitants du quartier. Selon certains témoignages, des jeunes de Saint-André seraient à l’origine de ces violences. Les gendarmes, appelés sur place, affirment quant à eux avoir été retardés sur une autre opération, toujours à Saint-Benoît. En direct dans le 19h d’Antenne Réunion, Patrice Selly fait le point sur cette affaire.
"Il est trop tôt pour déterminer l’origine des heurts qui se sont déroulés la nuit dernière. Plusieurs enquêtes sont menées par la gendarmerie. Ils sont sur le pied de guerre, ce soir des dispositifs sont mis en œuvre pour garantir la sécurité des bénédictins".
Patrice Selly indique que la présence des forces de l’ordre sera renforcée sur Bras-Fusil et d’autres quartiers de Saint-Benoît. De plus, la police nationale sera déployée à Saint-André.
Depuis 2021, le maire de Saint-Benoît dénonce ces faits de violences urbaines. Au mois d’avril, une nouvelle brigade de gendarmerie sera ouverte à Bras-Fusil. Patrice Selly dénonce un problème de société et appelle à une réunion avec tous les maires de l’île. Il demande à ce que les dispositifs de sanctions soient assouplis.
"Il faut envisager toutes les solutions possibles, mais nous sommes confrontés à des contraintes administratives, législatives ou réglementaires. Il faut aller plus loin. Nous allons expérimenter dans les prochaines semaines une opération de contrôle des logements occupés par les familles de Bras-Fusil. Nous allons vérifier qui occupe le logement, qui perçoit les prestations familiales et qui détient l’autorité parentale sur les mineurs. En cas de dysfonctionnement, il faudra prendre des mesures. Si des mineurs ne sont pas sous l’autorité de leurs parents à Mayotte, il faudra envisager leur retour auprès de leurs parents à Mayotte", conclut-il.