Dans les propositions émises hier soir à la table du Préfet, il est demandé à chacune des Collectivités, une participation de 50 millions d’euros par an. À l’issue de la réunion de travail, Nassimah Dindar et Paul Vergès ont fait part de leur inquiétude. Mais surtout de leur scepticisme concernant la participation des Collectivités dans la hausse des plus bas salaires.
La semaine dernière, à la veille de la première mobilisation, Paul Vergès n’hésitait pas à parler d’un moment historique pour l’île. Hier soir, en sortie de réunion, il préférait parler « de situation exotique ».
Il ne comprend pas pourquoi la Région, devrait verser au même titre que l’Etat, 50 euros pour financer une hausse des plus bas salaires. Selon lui aucune Région en France n’a été appelée à faire un tel geste.
Au Président de la Région Réunion d’affirmer, qu’augmenter les plus bas revenus, conduirait à creuser davantage le fossé de l’inégalité sociale. « Question d’équité, il faudrait aussi relever les revenus inférieurs au Smic ».
Paul Vergès sera-t’il dans la rue, aux côtés des manifestants ? Il répond malicieusement qu’il « se tiendra là où il sera le plus utile ».
Pour sa part Nassimah Dindar, Présidente du Département affiche un doute quant à la pertinence d’une participation de la collectivité à hauteur de 50 euros.
Elle affirme que le Département a des publics prioritaires. D’abord les Rmistes, les contrats aidés, et enfin les personnes en difficulté d’insertion. La Présidente affiche au même titre que Paul Vergès de sérieuses réserves sur la participation des institutions.