Le nombre de gardes à vue a connu une baisse significative en Métropole durant la période juin-août (- 26%), et la même tendance est observée à La Réunion. C’est une des premières conséquences de la réforme en vigueur depuis le mois d’avril dernier. Le Gouvernement souhaite ainsi lutter contre la banalisation de la procédure et l’adapter à la gravité des faits.
Il y a encore quatre mois, nombreuses étaient les personnes placées en garde à vue pour un crime ou un délit passible d’emprisonnement dans les locaux du Commissariat Mallartic à Saint-Denis.
Mais depuis l’entrée en vigueur de la réforme de la garde à vue, les choses ont changé, aussi bien dans l’hexagone qu’à l’échelle locale. La tendance s’est en effet inversée comme en témoignent les chiffres de ces-derniers mois : le nombre de gardes à vue a baissé de 24% durant la période juillet-août. Quant au nombre de gardes à vue pour les délits routiers, il a baissé de moitié.
On constate pourtant que cette diminution des chiffres n’a pas facilité la tâche des agents de Police qui doivent toujours convoquer les individus responsables de délit ou de crime. Premiers concernés par la réforme, les policiers jugent la procédure actuelle plus longue et plus technique.
Les dossiers continuent donc de s’accumuler sur les bureaux des acteurs de la Justice. Cette situation complique un peu plus la mise en route de la réforme de la garde à vue. Interrogé sur le sujet, le Procureur de la République Richard Bometon estime pour sa part qu’un délai d’un an sera nécessaire pour évaluer avec précisions l’efficacité de cette mesure.