Les riverains de Pierrefonds ne supportent plus les odeurs émanant de la station d’épuration appartenant à Véolia. Hier, des analyses de la qualité de l’air ont été proposées afin de savoir si l’air que la population respire est toxique ou non.
Des analyses de l’air seront réalisées dans le secteur de Pierrefonds afin de connaître avec précision ce que respirent les riverains. Véolia a également pris la décision d’évacuer les boues accumulées dans la serre. Les camions seront bâchés pendant le transport afin de limiter les odeurs.
Malgré ces nouvelles mesures proposées hier lors d’une réunion, les habitants ne sont pas convaincus et envisagent de se regrouper en collectif ou via la création d’une association pour déposer un dossier en justice si d’autres propositions ne sont pas mises en place. Persuadés de la toxicité des fumées émanant de la station d’épuration, les riverains veulent que des solutions plus immédiates soient apportées.
Pour rappel : il ne fait pas bon vivre dans ce quartier de Pierrefonds puisque depuis le début de l’été, l’air est empesté par la station d’épuration voisine, appartenant à la société Véolia Eau. Les habitants du lotissement Syndicat sont à bout de nerfs car toute la journée, ils doivent supporter des odeurs nauséabondes, les obligeant à vivre cloîtrés. En cause : des eaux usées issues du secteur agroalimentaire. Si une partie des boues récoltées est transformée avant d’être enfouie dans une décharge, l’autre est séchée dans un hangar, en plein soleil. Dès que les températures augmentent, les mauvaises odeurs sont de retour. La cheminée de la station les rejette en direction des habitations.
Les riverains sont contraints de vivre barricadés dans leurs maisons, toute la journée, depuis le mois de novembre. Les différentes pétitions n’ont rien changé à la situation. Le mois dernier, une expérience a été tentée : des huiles essentielles ont été diffusées. Mais la tentative s’est révélée vaine puisque seulement 20% des odeurs ont été masquées.
Hier, la proposition d’études d’analyses de l’air a été formulée auprès des habitants et l’objectif est clair : il s’agit de savoir si l’air respiré par les habitants est toxique.