Depuis peu, les exploitations de curcuma se multiplient sur l’île mais alors que cette production se développe localement, elle reste concurrencée par les importations.
La filière curcuma se développe sur l’île, notamment à Saint-Philippe, mais le berceau du "safran péi" reste le village de la Plaine des Grègues situé dans les hauts de Saint-Joseph. Quinze à vingt tonnes sont produites chaque année, une culture peu mécanisée qui nécessite donc de la main d’oeuvre et un savoir-faire qui se transmet de génération en génération.
Guilbert est producteur de curcuma. Il en sort 3 tonnes chaque année de son exploitation de 4 hectares à la Plaine des Grègues. Et à 73 ans, Marie-Vivienne, elle aussi productrice, est précise et rapide. Elle connaît toutes les astuces pour être efficace. Car c’est là bien plus qu’un simple métier, ici, le curcuma est une passion.
Le cap des 20 tonnes devrait être atteint cette année, soit 5 de plus que l’année dernière. Une production en hausse alors que les agriculteurs déplorent la présence de curcuma d’importation dans certaines grandes surfaces, source de confusion pour le consommateur.