Les riverains installés à proximité de la déviation de Grand Bois sont à bout de nerfs. Depuis deux ans, la voie rapide devient la piste de jeu des pousseurs plusieurs fois par semaine, de nuit.
Nuisances sonores, angoisses et insomnies rythment les nuits des riverains de la déviation Grand Bois depuis maintenant deux ans. Deux à trois fois par semaine, entre 23h00 et 4h00 du matin, la 2x2 voies est prise d’assaut par les pousseurs et leurs spectateurs. Lancés à pleines vitesse sur le macadam, ces derniers font vrombir leur moteur empêchant les habitants de fermer l’oeil.
Malgré plusieurs courriers envoyés aux autorités, les riverains interrogés affirment qu’ils n’ont reçu aucune réponse. Les mois passent et le problème persiste : plusieurs fois par semaine, les pousseurs se donnent rendez-vous en pleine nuit et prennent tous les risques possibles sur la voie rapide.
Depuis leurs fenêtres, les riverains peuvent observer les nombreuses voitures qui se lancent à pleine vitesse sur le bitume au milieu de la nuit. Un spectacle plus que dérangeant pour ces familles qui souhaitent par dessus tout retrouver un semblant de tranquillité durant la nuit.
"Il y a énormément de circulation et des gens qui s’installent sur la voie cannière à minuit, une heure du matin... On entend les applaudissements, la musique... Depuis six mois que nous sommes installés ici, les enfants n’ont jamais pu dormir dans leur chambre à cause du bruit", explique Sabine qui peut observer les courses depuis sa fenêtre.
Au-delà des nuits difficiles, les habitants qui vivent à proximité de cette axe routier déplorent des conséquences sur leur santé car leur rythme de vie est littéralement perturbé par ces nuisances sonores.
Excédés, les riverains craignent également qu’une voiture finisse sa course à proximité de leur domicile ou que de simples automobilistes perdent la vie...
"C’est du grand n’importe quoi... Si d’autres personnes rentrent tard le soir, il y a des risques de carambolage et de morts" s’inquiète Chantale.
Pourtant, le problème de la pousse de cette 2x2 voies n’est pas nouveau. Les riverains tentent d’agir et en deux ans, ils comptabilisent une bonne dizaine de courriers envoyés aux autorités ainsi que des appels réguliers aux policiers... Des patrouilles tentent de dissuader les passionnés de grande vitesse mais les pousseurs semblent plutôt bien organisés pour échapper aux forces de l’ordre.
Un mur anti-bruit devrait être construit mais pour l’heure, la première pierre n’a toujours pas été posée. Selon les habitants, l’installation d’un radar fixe et davantage de contrôles pourraient mettre fin a ces pratiques gênantes, interdites et surtout dangereuses...