Lors d’une prière au sein du collège Saint Michel jeudi 5 avril, un Frère a évoqué le nom de Mohammed Merah et depuis, les réactions s’enchaînent.
Lors d’une prière à l’occasion du "Jeudi Saint", un frère des écoles chrétiennes a évoqué "le monstre Mohammed Merah" et immédiatement, plusieurs réactions se sont faites entendre dans l’assistance.
Orchestrée dans la cour du collège Saint Michel à Saint Denis, cette prière a fait grand bruit suite à l’évocation du "tueur au scooter", ce tueur d’enfants qui s’est dit "fier" d’être l’auteur des fusillades de Toulouse et Montauban.
Une chose est sûre : cette prière du jeudi Saint a été très "mal partagée" et aujourd’hui encore, les avis divergent suite à cette prière. Le principal et plusieurs parents d’élèves sont immédiatement montés au créneau en déclarant que les propos du Frère Michel sont jugés "intolérables".
Il ne s’agit pas d’un appel à la prière en mémoire du "tueur au scooter" mais le frère Michel aurait clairement déclaré face aux collégiens : "même lorsque je prie, je prie aussi pour des monstres comme Mohammed Merah".
C’est donc le fait d’évoquer le nom de l’auteur des fusillades de Toulouse et Montauban qui a choqué le principal du collège, plusieurs enseignants et certaines familles.
Interrogés devant les grilles du collège Saint Michel ce matin, plusieurs élèves se sont dits "choqués" suite aux propos du Frère mais d’autres n’ont pas hésité à insister sur l’importance du "Pardon" tout en déclarant qu’ils prennent ce que le Frère Michel a voulu leur enseigner... Quant aux parents, leurs avis sont pareillement "partagés" à ce sujet mais nombreux sont ceux qui soulignent que ces propos sont difficilement compréhensibles pour des enfants.
Enfin, le principal du collège Saint Michel - Frédéric Pierre - a souhaité rappeler le contexte tout en insistant - par voie de communiqué - sur le fait qu’il ne s’agit d’aucune manière d’une "prière pour le tueur".
"Comme chaque année début avril, notre établissement célèbre la Saint Jean Baptiste de la Salle en réunissant les élèves et les membres de la communauté éducative. Au cours de ce temps fort, jeudi 5 avril, l’un des intervenants, un Frère, a souhaité parler aux élèves du sens de la prière et du pardon. A cette occasion, il a expliqué que les prières pouvaient concerner "les monstres comme le tueur de Toulouse"" explique clairement Frédéric Pierre.
Avant de poursuivre : "Immédiatement après son intervention, je lui ai exprimé mon émoi et ma totale désapprobation devant un tel exemple. J’ai, comme beaucoup, de l’affection pour les Frères et pour lui en particulier, mais il est des paroles qu’on ne dit pas. Je tiens en revanche à préciser que, contrairement à ce qui a été écrit, il ne s’est agi en aucune manière d’une "prière pour le tueur"".