La nomophobie, c’est un terme qui vient de la contraction de l’expression anglaise "no mobile" et "phobia". Elle désigne la peur d’être séparé de son téléphone portable, un outil devenu indispensable dans la vie de t
Le téléphone portable est devenu un outil incontournable de la société moderne. Plus d’un milliard de ces objets en moyenne sont vendus chaque année. Le téléphone portable est devenu plus qu’un objet de communication. Les portables de nouvelle génération, dit smart phone, permettent de prendre des photos et de les traiter, d’écouter de la musique, de surfer sur internet, de regarder des films, de lire les journaux, et aussi de multiples autres applications.
Le téléphone portable est dans notre société moderne un objet indispensable. Les utilisateurs de téléphone mobile qui ont tendance à être anxieux, quand leur téléphone est perdu, à court de batterie ou de crédit, ou qu’ils n’ont aucune couverture réseau sont nomophobes. 22% de Français sont concernés par la nomophobie.
Les médecins parlent de conduite addictive dans l’utilisation du téléphone portable quand, l’usage entraîne "des souffrances, des conséquences sur la santé", explique David Mété, médecin responsable du service d’addictologie au Centre Hospitalier Universitaire Félix Guyon.
Cette conduite addictive peut être relevée chez les jeunes qui vont favoriser l’utilisation du téléphone mobile au détriment des devoirs ou de sa vie de famille, par exemple. L’utilisation excessive du téléphone portable peut faire que les utilisateurs n’ont plus de "repères" car ils sont toujours accrochés à l’objet et ils ne prennent pas suffisamment de moments de "coupures", ajoute David Mété.
Cette utilisation à outrance du téléphone portable peut entraîner des troubles du sommeil, de l’anxiété, et qui peut aller jusqu’à la dépression. Dans notre département, aucune consultation pour nomophobie a été enregistrée au service addictologie de l’hôpital Félix Guyon.