Quelques semaines après l’incendie, des pestes végétales ont colonisé la forêt du Maïdo. Pour empêcher leur développement, les agents de l’Office National des Forêts ont nourri de multiples efforts afin de reboiser les parcelles ravagées par les flammes et favoriser la repousse des espèces végétales endémiques. Financée par l’Europe et le Département, la reconstitution de la forêt est encadrée par l’ONF.
L’ajonc d’Europe fait partie de ces pestes végétales qui prolifèrent sur les terres brûlées. Pour les agents de l’Office National des Forêts qui veillent sur le Parc Naturel, il s’agissait donc d’une question d’urgence : il était nécessaire d’intervenir dans l’année suivant l’incendie pour empêcher le développement de cette plante épineuse qui allait envahir la forêt et tuer les espèces endémiques, plus lentes à se développer.
Depuis plusieurs mois, des travailleurs en contrat d’insertion arrachent à la main les pousses de cette peste végétale toxique. Le but de l’opération est de contrôler le développement de l’ajonc, sans pour autant l’éradiquer. Les agents de l’ONF travaillent aussi à couvrir les sols, afin d’empêcher leur érosion, liée à la pluie et au ravinement. L’érosion des sols est ralentie par des fagots de bois. Cette fascines, barrières naturelles faites à partir de bois calciné filtrent l’eau et retiennent la terre.
Tamarin des Hauts, fleurs jaunes, ambavilles : toutes ces espèces endémiques de la Réunion font l’objet d’une surveillance accrue. Pour éviter que ces plantes et arbres ne soient mangés par les animaux, des clôtures ont été dressées sur le site du Maïdo. Il faudra attendre au moins vingt ans avant que les parcelles ravagées par l’incendie du Maïdo ne retrouvent leur aspect d’antan.