Depuis lundi 12 juillet, le personnel du Quotidien est en grève. Les salariés de l’entreprise revendiquent une augmentation des salaires de 150 € net et une prime exceptionnelle. De plus, les négociations annuelles obligatoires entamées en avril dernier à la demande des syndicats sont toujours au point mort. La semaine dernière, les négociations engagées avec la direction ont échoué.
Après une semaine de mobilisation, environ 70% du personnel du Quotidien est toujours en grève. A l’unanimité, les grévistes ont décidé de poursuivre leur mouvement suite à une assemblée générale orchestrée hier après midi, dimanche 18 juillet. Les revendications restent les mêmes : augmentation de salaires de 150 euros net pour les plus bas salaires de l’entreprise (45 salariés) et une prime exceptionnelle pour les autres.
L’Intersyndicale agit depuis plusieurs jours afin de sensibiliser la population quant aux revendications affichées par le personnel du Quotidien. En ce sens, des tracts sont distribués afin de présenter "la vérité en chiffres". Voici l’intégralité de ce tract :
"- 1139€ : c’est le salaire d’une employée de presse avec vingt ans d’ancienneté.
- 1300€ : c’est le salaire d’un journaliste avec deux ans d’expérience.
- 1800€ : c’est le salaire d’un journaliste avec vingt ans d’expérience.
- 650.000€ : ce sont les salaires distribués annuellement à 5 dirigeants du journal.
- 1 million d€ : c’est le montant des dividendes distribués au actionnaires en 2007.
- 0,8% : c’est le pourcentage du chiffre d’affaires que représente la revendication des salariés du Quotidien.
- 3,55€ : c’est ce que proposait vendredi 16 juillet la direction du Quotidien par salarié et par mois.
Les grévistes du Quotidien (CFDT /CFE-CGC/SNJ)"
Communiqué du syndicat CFE-CGC de la Communication :
"Le syndicat CFE-CGC de la Communication condamne avec la plus grande fermeté
l’attitude fermée de la Direction du Quotidien qui affiche ouvertement son refus du dialogue dans un contexte de crise sociale historique pour le journal.
Il est à déplorer que cette attitude désinvolte se maintienne alors même que les
revendications salariales portées par l’intersyndicale sont légitimes et révèlent en fait un profond malaise généralisé dans la grande majorité des entreprises de la Réunion.
Les entreprises réunionnaises s’appuient régulièrement sur le taux de chômage et de
précarité nettement plus élevé dans notre département que dans toute autre région de métropole pour pratiquer le dumping social et salarial afin d’engranger le maximum de profit au seul bénéfice de quelques nantis nostalgiques d’une époque révolue.
Notre organisation apporte donc tout son soutien aux salariés du Quotidien qui luttent
pour leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail. Notre organisation appelle par ailleurs l’ensemble des salariés de la holding à rejoindre le mouvement revendicatif entamé par les salariés du Quotidien".