Cela faisait sept ans que l’établissement saint-pierrois était en conflit avec le Casino, propriétaire des lieux. Au terme d’une longue procédure judiciaire, la Justice a tranché et donné raison à la Société d’Exploitation Hôtelière du Casino du Sud (SECHS). Le Directeur d’exploitation de l’hôtel Le Sterne rendra donc les clés ce lundi. Cette nouvelle inquiète les professionnels installés aux alentours. Ils redoutent en effet de perdre leur commerce.
Durant toute cette semaine, l’équipe de l’hôtel le Sterne a donc déménagé l’ensemble du mobilier. Literie, comptoirs, tables du restaurant : tout aura disparu à la fin de cette semaine.
Ce lundi, la Direction de l’établissement remettra les clés à la Société d’Exploitation Hôtelière du Casino du Sud, propriétaire des murs. Après une lutte acharnée devant les tribunaux réunionnais et métropolitains, c’est finalement le Casino qui a obtenu gain de cause dans cette affaire. Pour Frédéric Lang, Directeur d’Exploitation du Sterne, cette situation est regrettable.
Installé sur le front de mer de Saint-Pierre, l’hôtel Le Sterne faisait partie intégrante du paysage. Pour les professionnels installés dans le secteur, la disparition de cet établissement aura sans nul doute de lourdes conséquences.
Mais au-delà des licenciements annoncés et du préjudice financier, c’est le sort de plusieurs autres enseignes qui est en jeu. La fin du Sterne pourrait en effet entrainer la fermeture de plusieurs commerces. Les responsables de la Mascarine, du magasin Le Nouveau Départ, du Kabarhum et du bar Le Malone’s louaient jusque là leurs locaux au Sterne. Avec la disparition de l’hôtel, c’est la survie de leur activité qui est en danger.
Face à cette situation, certains patrons ont décidé de se battre jusqu’au bout. C’est le cas de Claire Le Baron. Interrogée ce vendredi, la responsable de l’enseigne La Mascarine indiquait de fait qu’aucun document ne l’oblige à baisser le rideau, du moins pour l’instant. Claire Le Baron explique encore qu’elle ne compte pas fermer et qu’elle n’exclut pas d’engager une action judiciaire pour sauver son commerce.
Avec un tel bouleversement, le sud risque de changer de visage. Du côté des habitués en tout cas, on imagine mal la disparition de ces hauts lieux de la nuit saint-pierroise.