A l’occasion de cette journée internationale de lutte contre les violences conjugales, nombre d’élus et de représentants d’associations ont dénoncé les atteintes faites aux femmes et l’urgence de mettre en place des dispositifs pour accompagner ces personnes en détresse et empêcher que de nouveaux drames de la séparation ne se produisent à la Réunion. La député-maire et Présidente de l’Union des Femmes Réunionnaises a ainsi déploré le regard qui est porté sur les femmes dans notre société.
Un forum sur le thème des violences conjugales s’est tenu ce vendredi au Conseil Général. Rassemblés pour débattre de cette problématique majeure à la Réunion, les élus locaux et les acteurs du monde associatif ont souligné la gravité de la situation à la Réunion.
Selon la député-maire Huguette Bello, "il faut bouleverser les mentalités qui présenteraient les femmes comme des êtres inférieurs." La présidente de l’Union des Femmes Réunionnaises s’inquiète de l’image qui est donnée aux femmes dans notre société, "une mauvaise image" qui entretient beaucoup d’hommes dans l’idée que leurs conjointes ne doivent pas être considérées. Huguette Bello rappelle aussi que les violences conjugales touchent non seulement la Réunion mais aussi l’hexagone et d’autres pays, autrement dit qu’il s’agit d’un "problème universel".
Interrogée ce vendredi, la présidente du Collectif contre les Violences Intra-Familiales a quant à elle parlé d’un statut quo. Pour Thérèse Baillif, de bonnes choses ont été faites, notamment au niveau de la législation, mais il faut faire des propositions concrètes et poursuivre le travail de terrain pour faire avancer le débat.
A l’échelle nationale, une campagne d’information a été lancée par le Gouvernement. Objectif : informer et inciter les victimes à porter plainte. En 2011, à la Réunion, entre le 1er janvier et le 4 septembre, 14331 appels ont été passés au numéro 115. 1759 concernaient des situations de violences conjugales.