Les révélations fracassantes du New York Times laissent place à de nombreuses interrogations. Les accusations portées à l’encontre de l’ex-patron du Fond Monétaire International (FMI) pourraient s’effondrer. Mis en examen pour "agression sexuelle, séquestration et tentative de viol", Dominique Strauss-Kahn devra faire face à la justice américaine à 19h30 (heure de la Réunion) ce vendredi 1er juillet pour une comparution devant le tribunal pénal de Manhattan. Il pourrait être remis en liberté.
Six semaines après l’interpellation de Dominique Strauss-Kahn à New York pour tentative de viol sur une femme de chambre de l’hôtel Sofitel, un véritable coup de théâtre remet en cause toute cette affaire. En effet, le New York Times affirme que l’accusation "est sur le point de s’effondrer, les enquêteurs ayant découvert des lacunes majeures dans la crédibilité" de la victime présumée.
A 19H30 (heure de la Réunion), Dominique Strauss-Kahn comparaîtra devant le tribunal pénal de Manhattan pour une audience qui provoque la la surprise générale puisque le rendez-vous judiciaire n’était pas attendu avant le 18 juillet.
"Le juge Michael Obus devrait étudier la possibilité d’alléger les conditions exceptionnelles de la mise en liberté surveillée qu’il a imposées à M. Strauss-Kahn dans les jours qui ont suivi son inculpation" explique le très sérieux quotidien américain. Après avoir plaidé non-coupable le 6 juin dernier, l’ex-patron du FMI "pourrait être relâché" et "libéré de son assignation à résidence, car il est peu probable que des accusations graves se concrétisent contre lui", affirme le New York Times.
Toujours selon le quotidien américain, qui cite deux enquêteurs, il ne fait pas de doute qu’une relation sexuelle a bien eu lieu entre l’ancien directeur général du Fonds monétaire international et la femme de chambre de l’hôtel Sofitel à Manhattan. Mais "les procureurs ne croient pas grand chose de ce que l’accusatrice leur a dit à propos des faits ni à propos d’elle-même", explique le journal.
En clair, les enquêteurs auraient la conviction que la victime présumée leur a menti "à plusieurs reprises" depuis le 14 mai, date de l’interpellation de Dominique Strauss-Kahn.
Le New York Times expliquent que les enquêteurs soupçonnent Nafissatou Diallo d’être impliquée "dans des activités criminelles telles que trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent sale". Plusieurs individus auraient déposé, au cours des deux dernières années, de l’argent liquide, pour un total de 100.000 dollars, sur son compte en banque rapporte le journal.
Pour l’heure, rien ne permet d’affirmer que l’ex-patron du FMI a été victime d’un complot mais une chose est sure, l’accusation pourrait bel et bien s’effondrer et la comparution de DSK programmée ce vendredi 1er juillet est un véritable coup de théâtre qui pourrait tout faire basculer.