Dans le cadre du mouvement d’opposition à la réforme des retraites, les lycéens scolarisés dans les communes de Saint-Paul et du Tampon ont battu le pavé ce lundi 25 octobre. Si dans l’Ouest, le défilé n’a connu aucun débordement, dans le sud, les esprits étaient de toute évidence plus animés. Le bras de fer entre manifestants et force de l’ordre s’est soldé par le gazage d’un gendarme.
La rentrée rimait aujourd’hui avec manifestations étudiantes. Dans l’Ouest et dans le Sud, les élèves des établissements Evariste de Parny, Louis Payen et Roland Garros ont en effet préféré la rue aux salles de cours.
Ce lundi 25 octobre, deux cortèges ont défilé dans l’île. Dans l’Ouest, les jeunes protestataires se sont montrés particulièrement organisés, opérant dans le calme, avant de débattre avec la député-maire Huguette Bello, acquise à leur cause. A contrario, l’action qui a pris forme dans le sud s’est avérée un peu plus violente.
Outre l’emploi des slogans choc qui ornaient leurs banderoles, les lycéens ont usé de la manière forte en arrachant des parterres de fleurs et en vandalisant quelques panneaux de signalisation, allant même jusqu’à mettre le feu à des poubelles ainsi qu’à une palette de bois. Déterminés à marquer leur refus de la réforme des retraites, les manifestants ont par la suite fait bloc pour empêcher les sapeur-pompiers d’éteindre les flammes attisées par les détritus.
Présentes pour encadrer le mouvement et éviter tout débordement, les autorités se sont vues contraintes d’intervenir et repousser les manifestants, afin de permettre aux secours d’éteindre les feux qui obstruaient la voie. Dans cette bousculade, un gendarme a été gazé. Pour leur part, les riverains qui ont assisté circonspects à ces scènes se disaient partagés entre la satisfaction de voir les lycéens inquiets pour leur avenir et certains comportements provocateurs.
Ce matin, les lycéens sont apparus plus déterminés que jamais. Malgré l’issue certaine du vote du projet défendu par le gouvernement, les jeunes ne décolèrent pas et entendent poursuivre leurs actions cette semaine. Deux nouvelles manifestations sont prévues ce mardi dans le nord et le sud de l’île. Du côté de l’Union nationale lycéenne (UNEL) qui appelle à maintenir la pression, le souvenir de l’abandon du CPE par le gouvernement de l’époque nourrit tous les espoirs.