Le début de la campagne sucrière est positif du point de vue de la Fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles (FDSEA) au niveau du tonnage comme de la teneur en sucre. Néanmoins, l’absence de voies cannières suscite leur mécontentement.
Quelques semaines après le coup d’envoi de la campagne sucrière 2012, la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants agricoles (FDSEA) dresse un premier bilan. Un bilan positif puisque dans le Sud et le Nord et l’Est, le tonnage est sensiblement le même que l’année dernière. La semaine dernière 45 000 tonnes de cannes ont été traitées à Bois Rouge et 33 000 tonnes à l’Usine du Gol.
Au niveau de la teneur en sucre, celle-ci s’avère un peu moins élevée dans le Nord et l’Est, "sûrement à cause des aléas climatiques", souligne Frédéric Vienne. En revanche dans le Sud, la teneur en sucre est plus importante d’un point et demi, ce qui représente 2,40 euros par tonne.
"Dans le Sud, nous avons quelques craintes tout de même par rapport aux conséquences de la sécheresse, mais nous ne pourrons évaluer les répercussions qu’à la fin de la campagne car s’il pleut d’ici la fin, cela peut changer les choses", précise Frédéric Vienne.
Les agriculteurs ont toutefois des doléances. Ils déplorent tout d’abord d’avoir été en partie exclus du dispositif de gazole professionnel, permettant de bénéficier de tarifs avantageux sur les carburants. "Seuls les tracteurs en bénéficient, mais pas les camionnettes des maraîchers qui viennent parfois de loin, de Salazie par exemple n’y ont pas le droit", précise Frédéric Vienne.
Autre motif de grogne : l’absence de voies cannières pour que les cachalots et tracteurs canne puissent circuler plus facilement entre les exploitations. Evoquant le dernier accident survenu sur la quatre voies de Pierrefonds, impliquant un cachalot de cannes, les planteurs réclament une nouvelle fois l’instauration de voies spécialisées, dites voies cannières. "Les tracteurs sont pointés du doigt comme indésirables sur la route, mais nous n’avons pas le choix, nous ne pouvons pas non plus nous excuser de travailler", conclut Frédéric Vienne.