Vendredi dernier, une professeur de français du collège Mahé de La Bourdonnais à Saint-Denis s’est fait gifler par un élève. Une nouvelle agression, la cinquième depuis le début de l’année, qui a poussé le personnel à exercer son droit de retrait ce matin. Les cours n’ont donc pas été assurés et les élèves, réunis dans la cour, devraient pouvoir sortir de l’établissement aux alentours de 13 heures.
Souhaitant attirer l’attention "sur des conditions de travail délétères régnant au sein du collège Mahé de La Bourdonnais" et exprimer leur solidarité après l’agression d’une professeur de français vendredi dernier, les membres du personnel ont débrayé ce matin. En exerçant leur droit de retrait, ils ont voulu pointer du doigt l’insécurité grandissante au sein du collège et les actes d’incivilité de plus en plus nombreux.
Les professeurs et le personnel du collège sont excédés par les agressions verbales et physiques à répétition, dont ils sont régulièrement victimes. Depuis le début de l’année, quatre enseignants et un conseiller principal d’Education ont été pris à partie et agressés par des élèves au sein même du collège. Ces différents actes de violence ont entraîné des interruptions temporaires de travail. La dernier exemple de cette violence scolaire remonte à vendredi dernier. Une enseignante de français a été giflé.
Selon le communiqué transmis par le personnel, l’agresseur n’a toujours pas été appréhendé par la police, alors qu’il a été aperçu ce matin même aux abords du collège. Révoltés contre cette violence ordinaire, le personnel a décidé à l’unanimité d’exercer son droit de retrait. Les cours n’ont pas été assurés ce matin et les professeurs se sont réunis pour énoncer plusieurs propositions. Une délégation exige d’être reçue par le recteur de l’Académie. Ce droit de retrait s’arrêtera lorsque des solutions concrètes seront trouvées pour lutter contre ces actes de violence.