“Le gouvernement veut faire baisser les prix à la Réunion chaque fois que cela sera possible” déclaration de Victorin Lurel au sénat. Le projet de loi contre la vie chère Outre-mer est validé. Jérôme Isautier, le pré
La méthode de Victorin Lurel est d’identifier les causes de la vie chère et non plus de s’attaquer aux conséquences. Bonne ou mauvaise stratégie ?
De notre point de vue, l’objectif poursuivi par le gouvernement de faire baisser les prix Outre mer est forcément un objectif louable. Nous partageons l’objectif qui est de condamner les agissements d’éventuelles multinationales qui profitent des marchés éloignés des DOM pour pratiquer des marges anormales.
Que pensez-vous de la volonté affichée du gouvernement d’utiliser l’injonction structurelle, à savoir sanctionner les rentes de monopole ?
Nous sommes des citoyens français, l’injonction structurelle existe déjà dans le code du commerce. Nous sommes en revanche contre le texte initial qui prévoyait des injonctions structurelles uniquement sur la base de la taille des entreprises. Par contre si les entreprises ont abusé de positions dominantes, il est tout à fait normal qu’elles soient condamnées, mais je rappelle que cela est déjà prévu dans le droit actuel.
Le ministre dégaine à tout va en déclarant qu’Outre mer tout est cher. Grande distribution, banque, assurance, téléphonie mobile, internet, billet d’avion. Et même la production locale. Allez vous mener une opération vérité sur ce secteur ?
Je crois que la perception de vie chère est bien réelle puisqu’elle est égale à la différence entre les prix et les revenus. Ce qui est certain c’est que les revenus à la Réunion sont largement insuffisants, et que le chômage est au premier rang des préoccupations. Il est insupportable de vivre avec les minimas sociaux. Donc quelque soit le niveau des prix, cette situation est intolérable et il faut vraiment se concentrer un peu sur les prix. Mais surtout sur l’emploi et le développement économique.
Victorin Lurel explique que son projet est révolutionnaire. L’est-il pour vous ?
Ecoutez, je crois que c’est une évolution normale de responsabilité que nous accompagnerons. En revanche, nous tenons à souligner que cette loi doit impérativement s’accompagner d’un volet de développement économique. Nous regrettons très vivement que le seul amendement qui visait à favoriser la production locale, en améliorant sa présence sur les marchés locaux, ait été retiré par le député qui le portait. Nous redéposerons cet amendement au niveau de l’assemblée.
Vous regrettez l’aspect répressif du dispositif ?
La meilleure augmentation de pouvoir d’achat est de passer du chômage à l’emploi. C’est la meilleure solution pour tout le monde. Il faut obliger les collectivités locales à consommer des produits locaux, car cela créera de l’emploi automatiquement.
Il faut que les fonds européens soient mieux fléchés sur le développement des entreprises réunionnaises dans la zone Afrique Océan Indien. Il y a des marchés potentiels, il y a du pétrole au Mozambique, du minerai à Madagascar, nos entreprises doivent pouvoir conquérir ces marchés.
Le pouvoir d’injonction de l’autorité de la concurrence de céder des magasins en cas de positions dominantes est il constitutionnel ?
Si on en croit le ministre oui. Il a dit qu’il avait blindé le dispositif de façon juridique, et que même si des acteurs économiques et juridiques pouvaient être inquiets, que tout le texte respecterait la constitution.
Tout dépend en fait des modalités d’application. Dans l’esprit on voit bien que ce genre de disposition existe déjà au niveau européen sur les abus de position dominante, et que l’autorité peut intervenir, mais après enquête.
A travers tout ce texte, on constate que la charge de la preuve est du côté de l’entreprise. On passe d’un modèle du traitement social de la crise où du pouvoir d’achat, à un traitement économique.
De notre point de vue, l’objectif poursuivi par le gouvernement de faire baisser les prix Outre mer est forcément un objectif louable. Nous partageons l’objectif qui est de condamner les agissements d’éventuelles multinationales qui profitent des marchés éloignés des DOM pour pratiquer des marges anormales.
Que pensez-vous de la volonté affichée du gouvernement d’utiliser l’injonction structurelle, à savoir sanctionner les rentes de monopole ?
Nous sommes des citoyens français, l’injonction structurelle existe déjà dans le code du commerce. Nous sommes en revanche contre le texte initial qui prévoyait des injonctions structurelles uniquement sur la base de la taille des entreprises. Par contre si les entreprises ont abusé de positions dominantes, il est tout à fait normal qu’elles soient condamnées, mais je rappelle que cela est déjà prévu dans le droit actuel.
Le ministre dégaine à tout va en déclarant qu’Outre mer tout est cher. Grande distribution, banque, assurance, téléphonie mobile, internet, billet d’avion. Et même la production locale. Allez vous mener une opération vérité sur ce secteur ?
Je crois que la perception de vie chère est bien réelle puisqu’elle est égale à la différence entre les prix et les revenus. Ce qui est certain c’est que les revenus à la Réunion sont largement insuffisants, et que le chômage est au premier rang des préoccupations. Il est insupportable de vivre avec les minimas sociaux. Donc quelque soit le niveau des prix, cette situation est intolérable et il faut vraiment se concentrer un peu sur les prix. Mais surtout sur l’emploi et le développement économique.
Victorin Lurel explique que son projet est révolutionnaire. L’est-il pour vous ?
Ecoutez, je crois que c’est une évolution normale de responsabilité que nous accompagnerons. En revanche, nous tenons à souligner que cette loi doit impérativement s’accompagner d’un volet de développement économique. Nous regrettons très vivement que le seul amendement qui visait à favoriser la production locale, en améliorant sa présence sur les marchés locaux, ait été retiré par le député qui le portait. Nous redéposerons cet amendement au niveau de l’assemblée.
Vous regrettez l’aspect répressif du dispositif ?
La meilleure augmentation de pouvoir d’achat est de passer du chômage à l’emploi. C’est la meilleure solution pour tout le monde. Il faut obliger les collectivités locales à consommer des produits locaux, car cela créera de l’emploi automatiquement.
Il faut que les fonds européens soient mieux fléchés sur le développement des entreprises réunionnaises dans la zone Afrique Océan Indien. Il y a des marchés potentiels, il y a du pétrole au Mozambique, du minerai à Madagascar, nos entreprises doivent pouvoir conquérir ces marchés.
Le pouvoir d’injonction de l’autorité de la concurrence de céder des magasins en cas de positions dominantes est il constitutionnel ?
Si on en croit le ministre oui. Il a dit qu’il avait blindé le dispositif de façon juridique, et que même si des acteurs économiques et juridiques pouvaient être inquiets, que tout le texte respecterait la constitution.
Tout dépend en fait des modalités d’application. Dans l’esprit on voit bien que ce genre de disposition existe déjà au niveau européen sur les abus de position dominante, et que l’autorité peut intervenir, mais après enquête.
A travers tout ce texte, on constate que la charge de la preuve est du côté de l’entreprise. On passe d’un modèle du traitement social de la crise où du pouvoir d’achat, à un traitement économique.
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