Suite à l’épisode de fortes pluies du week-end dernier et l’attaque mortelle de requins survenue mercredi dernier sur le spot de Ti Boucan, la municipalité de Saint-Paul avait interdit la baignade et toutes les activités nautiques sur les plages de la commune jusqu’à nouvel ordre. Si cette restriction a été partiellement levée dans le lagon, le message a été bien reçu par les adeptes de la plage. Hier après-midi, personne ne s’était mis à l’eau sur les spots de Boucan et des Roches Noires. La prudence incitait les baigneurs à se limiter au bronzage sur le sable.
Hier après-midi, malgré un soleil éclatant, les eaux des plages de Boucan Canot et des Roches Noires étaient désertées par les baigneurs. Le drapeau rouge flottant au vent, les férus de la plage se sont limités à un bronzage sur le sable. Une décision plus sage selon eux, après les fortes pluies et le risque de présence de requins aux abords des côtes. Hier, sur le sport de Boucan Canot, aucun fan de plage ne s’est risqué à braver l’interdiction pour un petit plongeon.
Mercredi dernier, un jeune bodyboarder de 31 ans a perdu la vie, violemment attaqué par plusieurs squales sur le spot de Petit Boucan. Un drame survenu après un épisode de fortes pluies, ayant entraîné l’écoulement des ravines aux abords des côtes. Une pollution troublant les flots et attirant les requins à proximité des plages.
La commune de Saint-Paul avait opté jeudi pour une interdiction totale de la baignade et des activités nautiques comme le surf, le bodyboard ou la planche à voile. Vendredi, suite à des analyses révélant une qualité de l’eau satisfaisante, la municipalité a décidé de rouvrir le lagon au public.
Les commerces de bord de mer connaissent une baisse de fréquentation et du chiffre d’affaires ces derniers jours, allant jusqu’à 20% dans certains magasins de Boucan et pas moins de 70% aux Roches Noires. Les écoles de surf ont également baissé leurs rideaux depuis une semaine. Par mesure de sécurité, aucun cours n’est assuré sur les vagues des spots habituels.
Aux Roches Noires, où cette situation est récurrente ; professionnels, baigneurs et surfeurs attendent tous avec impatience la levée de ces interdictions et les vacances scolaires, annonciatrices de reprise de l’activité.