Déjà dix-sept jours que l’incendie du Maïdo a débuté. A mesure que le temps passe, le compteur s’affole. Alors que des centaines d’hommes et de femmes luttent encore contre le feu qui ravage les Hauts de l’Ouest, le bilan des dépenses s’annonce pharaonique. Une enveloppe de plus de sept millions d’euros aurait été consacrée à la gestion de ce sinistre. C’est au moins deux fois plus que l’an dernier. Un commissaire aux comptes a été saisi de ce dossier.
Après le bilan écologique et le bilan humain, il s’agit aujourd’hui pour l’Etat et les collectivités de faire les comptes et de définir le coût généré par l’incendie du Maïdo. En l’espace de deux semaines, ce sont près de 3000 hectares de forêt qui ont été la proie des flammes. Pour lutter contre ce feu dévastateur, il a fallu engager des moyens considérables, bien plus importants que pour l’incendie du mois d’octobre 2010.
Intervention des deux bombardiers d’eau Dash 8, mobilisation des pompiers réunionnais et des renforts venus de métropole, utilisation des retenues collinaires et autres réserves en eau : la facture s’élèverait à un peu plus de 7 millions d’euros.
En visite officielle à la Réunion, la Ministre chargée de l’Outre-Mer avait annoncé sur le plateau d’Antenne Réunion la participation de l’Etat aux règlement des frais : "le nombre d’hommes mobilisés, les renforts qui sont mobilisés représentaient une enveloppe de 2,6 millions d’euros" a-t-elle précisé. Marie-Luce Penchard a aussi indiqué que l’emploi d’un Dash coûtait 500 000 euros.
Parmi les dépenses effectuées dans le cadre de la lutte contre l’incendie du Maïdo, les plus conséquentes concernent le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS). Interrogée à ce sujet, la Présidente du Département et Présidente du SDIS Réunion Nassimah Dindar a révélé que l’an dernier, le Conseil Général avait réglé un chèque de plus de 2 millions d’euros. Pour cette année, la note est plus salée : le Département devait débourser un peu plus de 3 millions d’euros.
L’intervention des hélicoptères bombardiers d’eau a elle aussi un coût. Les rotations effectuées par ces huit appareils durant les 14 premiers jours de l’incendie représentent un budget de 700 millions d’euros. Comptez aussi les heures supplémentaires effectuées par les sapeurs-pompiers, le coût des pelles mécaniques et des camions citernes, estimé à 390 000 euros.
Le total des dépenses grimpe encore avec les 120 000 euros dédiés aux repas pour les personnels, et le déploiement des agents de l’ONF sur le terrain, à hauteur de 150 000 euros.
Les dépenses générées pour venir à bout de l’incendie du Maïdo paraissent d’ores-et-déjà colossales. Il faudra encore rajouter les dépenses liées à l’alimentation en eau, la logistique et le réaménagement de la forêt après l’extinction complète du feu. L’Etat s’est engagé à payer 3 millions d’euros. La Région promet elle une aide exceptionnelle de 12 millions d’euros.