La situation des salariés de l’Arast devient préoccupante. Depuis presque une semaine, plusieurs dizaines d’employés se donnent rendez-vous devant le département afin de manifester leur mécontentement. Aucune solution n’est envisagée pour enrayer la liquidation judiciaire. Celle-ci doit être prononcée lundi prochain.
Une délégation de manifestants a été reçue hier en séance de travail avec le liquidateur judiciaire. Les élus du département étaient quant à eux absents, ce qui a augmenté la colère des employés de l’Arast massés devant les grilles.
Si aucune solution n’est trouvée dans le conflit, la liquidation judiciaire sera proclamée lundi prochain par le Tribunal de grande instance. Il faudrait trouver en urgence une somme de 3 millions d’euros pour renflouer les caisses de l’Arast. La priorité étant de « boucler » le budget 2009. Cette rallonge ne serait qu’une simple bouffée d’oxygène. Elle ne suffirait pas pour maintenir l’emploi.
Depuis le début du mouvement, Nassimah Dindar, la Présidente du Département refuse de venir en aide, « une fois de plus » , à la structure en difficulté.
Cette situation critique concerne plus de 1200 salariés. L’Arast est spécialisée dans le service à la personne. 4312 familles réunionnaises bénéficient de cette aide. 919 agents s’occupent de personnes âgées ou en difficulté.
L’association est également spécialisée dans l’accompagnement particulier de jeunes en difficulté. Ils sont ainsi 708 à être encadrés par environ 35 salariés, en grande majorité des éducateurs spécialisés.
Le financement de l’Arast nécessite environ 35 millions d’euros par an, le principal financeur étant le Conseil Général.
Une autre réunion de travail est prévue dès ce matin.