Le plan opérationnel "Feu de forêt" a été lancé officiellement ce vendredi 8 juillet. Annoncé par le Préfet Michel Lalande, ce plan avait été mis en place l’an dernier, après l’incendie ravageur du Maïdo. Les grandes lignes de ce plan et les moyens techniques et humains utilisés ont été présentés ce matin au centre de secours de Trois-Bassins, avec en toile de fond, l’idée d’avoir un jour un Dash 8 à la Réunion. Cet appareil a été d’une aide précieuse en octobre dernier.
Sa venue était une première à la Réunion. Attendu comme le Messie et après quinze heures de vol, le bombardier d’eau Dash 8 a atteri le 19 octobre sur la piste de la base aérienne 181.
Ce mastodonte, utilisé dans la lutte contre les incendies de forêt avait alors renforcé le dispositif déployé sur le site du parc national de la Réunion. Avec cet avion, les pompiers qui oeuvraient depuis plus d’une semaine pour circonscrire le gigantesque incendie sont parvenus à venir à bout des flammes dévastatrices.
Le sinistre a été très important dans la mesure ou près de 800 hectares de forêt sont partis en fumée. Capable de déverser en moins de trois secondes dix tonnes d’eau, le Dash 8 a effectué de multiples largages sur les lisières du feu. Ces nombreuses rotations entre le piton du Maïdo et Gillot ont permis de vaincre les flammes rapidement qui s’étendaient vers l’Ouest et menaçaient dangereusement la forêt de cryptomérias.
L’incendie circonscrit, le géant des airs a procédé à des largages supplémentaires afin d’empêcher que d’autres feux se déclarent. Face à son efficacité indéniable, les autorités ont évoqué l’idée d’acquérir un Dash 8 qui servirait à lutter contre les feux de forêt dans la zone Océan Indien ou de faire appel au bombardier d’eau après la saison estivale en métropole. Ce vendredi, les représentants de l’Etat et des collectivités réunis à Trois-Bassin ont privilégié la deuxième hypothèse, estimant que l’acquisition d’un Dash 8, dont le prix atteint plusieurs millions d’euros, n’était pas possible pour l’heure.