Le Père Pedro, fondateur de l’association Akamasoa, était invité dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il est revenu sur son action humanitaire et la sortie d’un livre sur son oeuvre.
Le Père Pedro a fait partie des nominés au Prix Nobel de la Paix 2013 et oeuvre dans l’humanitaire à Madagascar depuis 24 ans. Il a créé l’association Akamasoa ("Bons Amis" en Malgache) et un livre sur son oeuvre a été publié : "Père Pedro : prophète des bidonvilles". Il était l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion ce jeudi et il est revenu sur le bilan de son travail dans la Grande Île.
Concernant sa nomination au Prix Nobel de la Paix 2013, le Père Pedro assure : "on ne travaille pas pour des prix", déclarant : "on en a reçu beaucoup et on oublie le lendemain."
Pourtant, il affirme que cette reconnaissance-là est différente : "il nous donne une notoriété de parole, vous pouvez aider les plus pauvres encore plus", affirme le Père Pedro, "c’est mettre Madagascar sous les projecteurs."
Interpellé sur son accès à la parole, le Père Pedro déplore : "on n’y a pas assez droit", mais il rappelle : "ce qui parle le plus ce sont nos actions." Il déclare que la reconnaissance des personnes qu’il rencontre lui est chère : "les gens qui me croisent dans la rue, dans les aéroports et qui me disent merci, c’est touchant et c’est encourageant."
En ce qui concerne son livre, "Père Pedro : prophète des bidonvilles" de l’auteur Pierre Lunel, sujet de l’oeuvre, le Père Pedro explique : "quand vous faîtes un travail de cet ampleur, les écrivains veulent savoir d’où vous tirez le courage, la persévérance." Il ajoute : "et si il peut contribuer à faire connaître notre combat pour la justice, la paix et les plus pauvres, il est la bienvenue."
Le Père Pedro dresse un bilan positif de son action avec son association Akamasoa à Madagascar. "Nous avons arrachés 11 000 enfants à la rue, nous avons 3000 pères et mères de famille qui aujourd’hui nous demandent du travail au lieu de l’argent comme avant", souligne-t-il avant d’ajouter : "là où avant il y avait chaos, anarchie, aujourd’hui, nous voyons la solidarité, la paix, l’harmonie et la fraternité." Selon le fondateur de l’association Akamasoa, les touristes voient aussi la différence là où l’association a pu apporter son aide : "ils nous disent qu’ils y respirent un air différent."
Au sujet de la place des femmes dans son association, le Père Pedro affirme : "la femme, c’est la pierre angulaire de l’Afrique et de Madagascar", avant d’ajouter, "sans les femmes, nous serions plus pauvres encore."
"Il ne faut jamais décourager les personnes du partage, de la générosité", rappelle-t-il avant d’ajouter, "je dirai à mes frères qui doivent payer l’impôt de le faire." Le Père Pedro s’exclame : "donnons une partie de notre salaire volontairement, avec amour pour ceux qui doivent vivre avec des centimes par jour et pourtant le font avec dignité."
Enfin, le Père Pedro rappelle que sa venue sur l’île n’a pas comme seul but la présentation de son livre : "Je viens aussi remercier tous les Réunionnais pour leur solidarité !"
Pour soutenir l’action du Père Pedro et lutter contre la misère, vous pouvez envoyer vos dons par chèque ou par virement.
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