Hier après midi, un clash s’est produit entre les élus du Département et le Préfet Pierre-Henry Maccioni portant sur le dossier brûlant de l’Arast.
Après plus de deux semaines d’occupation du conseil général, les salariés de l’ex-Arast sont plus déterminés que jamais bien que la fatigue se fasse ressentir au fil des jours. A bout de nerfs, ils ont décidé de manifester devant la Villa du Département hier matin - rue de Paris - et rapidement, ils ont été délogés par les forces de l’ordre.
Suite à cet affrontement entre manifestants et représentants des forces de l’ordre, une ancienne salariée de l’Arast s’est évanouie et a été transportée aux Urgences. La colère et le désespoir durent depuis plus de deux semaines pour les ex-salariés de l’Arast. Mais c’est au sein de la préfecture que le clash entre les élus du conseil général et le Préfet de la Réunion a eu lieu, dans le courant de l’après midi du mercredi 20 janvier.
Nassimah Dindar accompagnée de plusieurs élus s’est rendue à la préfecture pour remettre au premier représentant de l’Etat un courrier de la collectivité portant sur le dossier de l’Arast. Ce face à face s’est soldé par un clash.
Pour plus de précision : la présidente du Département Nassimah Dindar a souhaité remettre au préfet un courrier de la collectivité relatif au paiement des indemnités de licenciement des anciens salariés de l’Arast qui selon le conseil général, doit être effectué par l’AGS (Association de Garantie des Salaires).
Ce courrier spécifie que le Préfet pourrait être amené “à procéder au mandatement d’office de toutes les sommes dues”. Le Département demande clairement à Pierre-Henry Maccioni de "faire respecter une décision de justice" et si celle-ci était défavorable au Département, le conseil général s’engagerait à rembourser à l’AGS la totalité des indemnités de licenciement versées aux ex-salariés de l’Arast.++++
D’après les élus présents dont Ibrahim Dindar, le Préfet Maccioni aurait réagi de façon insolente en leur faisant "une leçon de droit".
Nassimah Dindar a estimé que le préfet faisait preuve de mépris envers les élus du Département. Elle appelle “au respect des élus de la république” en soulignant qu"elle aussi a fait des études de Droit.
La présidente du Conseil général n’a pas caché sa colère en s’écriant : "je ne suis pas une bougnoule de la République. J’appelle au respect des élus de la République". Du côté des anciens salariés de l’Arast, la situation reste bloquée mais ils espèrent que la réunion prévue vendredi 22 janvier leur permettra de sortir de cette impasse, comme leur a promis l’un des conseillers du Président de la République en début de semaine.