Jean-Yves Minatchy, planteur et président de la chambre d’Agriculture, est revenu sur les différents incendies qui embrasent les champs de canne chaque année. Pour lui, l’origine criminelle ne fait aucun doute.
Depuis la semaine dernière, à quelques jours seulement du début de la campagne sucrière, les incendies se multiplient dans les champs de canne à sucre. Un scénario qui a tendance à lasser les planteurs. Les exploitants agricoles sont souvent soupçonnés de mettre eux-mêmes le feu à leurs champs, pour que leur canne passe en priorité dans les usines et qu’elle soit plus concentrée en sucre.
Pour Jean-Yves Minatchy, planteur et président de la Chambre d’Agriculture, ces accusations sont infondées et incohérentes. En effet, il affirme qu’en aucun cas les cannes brûlées ne sont traitées en priorité. Il explique également qu’une canne arrivée à maturité contient davantage de sucre qu’une canne brûlée. Pour lui, les planteurs n’ont donc aucun intérêt à mettre le feu à leur récolte.
Le président de la Chambre d’Agriculture dénonce l’oeuvre d’un pyromane. "C’est un criminel en puissance, car on est capable de mettre le feu à un champ de canne, on peut incendier une maison", estime t-il. Face à ces incendies successifs, la solidarité s’organise entre les planteurs.
Ainsi, les exploitants font des rondes jusqu’à des heures tardives sur leurs champs. Sur son exploitation des hauts de Sainte-Marie, Jean-Yves Minatchy, président de la chambre d’Agriculture, surveille jusqu’à plus de 20 heures le soir accompagné de sa femme et de sa fille. Le planteur s’est également équipé d’une citerne pour pouvoir intervenir sur le feu avant l’arrivée des pompiers.