Quelques jours après le guet-apens dans lequel sont tombés trois agents de la brigade anti-criminalité dans une cité du Chef-lieu, les langues se délient et deux versions des événements s’opposent.
Jean-Paul Dijoux, déjà bien connu des services de police a refait parler de lui. Multi-récidiviste, le dionysien qui comparaissait hier devant le parquet de Champ-Fleuri a écopé d’une peine de prison d’un an ferme. Trois jours auparavant, le jeune homme âgé de 21 ans était interpellé par une équipe de la BAC.
Fait étonnant, au moment d’appréhender Jean-Paul Dijoux pour le vol d’une grosse cylindrée, les agents de la brigade anti-criminalité ont été pris à partie par des jeunes du quartier, semble-t-il encouragés par une voisine émêchée. Si l’altercation n’a fait aucun blessé, les témoignages rapportés font cependant état de comportements violents des deux côtés.
La première version, celle livrée par les policiers indique que les trois agents présents dans la cité ce dimanche soir ont d’abord effectué un contrôle d’identité. Deux d’entre eux sont ensuite montés à l’étage afin d’appréhender Jean-Paul Dijoux. C’est alors que l’agent resté en bas aurait été victime de jets de projectiles. Alertés, ses deux collègues se sont réfugiés dans l’appartement de Jean-Paul Dijoux, en attendant les renforts.
C’est ici que les vues divergent. Selon la soeur du voleur, les policiers auraient provoqué les jeunes en les insultant au moment du contrôle des papiers. La soeur de Jean-Paul Dijoux va même jusqu’à assurer qu’un taser a été pointé sur la tête de sa belle-soeur. Cette version fantaisiste est niée en bloc par les policiers.
Responsable syndical d’Unité SGP, Gilles Clain condamne ces agissements, en particulier l’attitude de la voisine qui aurait incité le groupe de jeunes à poursuivre des représentants de l’autorité publique. Répondant au nom de Madame Picard, la voisine fera l’objet de poursuites judiciaires. Elle sera convoquée au Commissariat Malartic demain matin. Pour avoir poussé les jeunes de sa cité à la violence, la voisine encourt 7500 euros d’amende et deux mois d’emprisonnement.