Un an et demi après la métropole, la Réunion et les autres Dom vont supprimer définitivement le RMI et les autres allocations pour les regrouper en RSA, Revenu de solidarité active. La transition porte à confusion, alors que le RSTA, mis en place exclusivement en Outre-mer, sera toujours disponible.
Le 1er janvier 2011 marque un tournant pour les bénéficiaires d’allocations. Un an et demi après la métropole, la Réunion et les autres Dom passent au RSA, Revenu de solidarité active, et le RMI, Revenu minimum d’insertion, est définitivement supprimé.
La transition est compliquée par le maintien du RSTA, Revenu supplémentaire temporaire d’activité, qui avait été instauré peu après les manifestations des Antilles l’année dernière.
RMI, RSA, RSTA,... les allocataires s’y perdent. Beaucoup ne sont d’ailleurs pas au courant de la transition, et ne savent pas comment s’y prendre. La différence entre RMI et RSA est pourtant bien établie selon Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGT Réunion.
Il parle de "recul social", alors que le RSA est attribué au niveau familial, et que le RMI et le RSTA sont déterminés sur les revenus personnels. Les bénéfices seraient ainsi moins importants pour les allocataires.
Les membres d’une famille devront donc faire un choix entre le RSA et le RSTA. Si l’un des membres du foyer perçoit le RSA, les autres ne peuvent pas bénéficier du RSTA.
Certains responsables de la Caf s’inquiètent pour leur part de faible nombre de personnels qui s’occuperont des allocataires. Le RSA, qui entrera en vigueur le premier janvier 2011, regroupera le RMI, l’API, Aide aux parents isolés, et les diverses allocations versées jusqu’à présent, impliquant donc une centralisation des demandes.
Quant au RSTA, mis en place l’année dernière et géré par la Sécurité sociale, il est prolongé jusqu’en 2012. Cette aide, exclusive aux Dom, est un supplément de cent euros environs aux salariés touchant 1,4 fois le smic au maximum. A la Réunion, entre 90 000 et 100 000 personnes en bénéficient.