Deux avocats Maîtres Jean-Jacques Morel et Nicolas Normand étaient invités au Journal Télévisé d’Antenne Réunion pour s’exprimer sur l’affaire de viol collectif au Rivotril qui s’ouvre demain aux Assises.
Sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion, les deux avocats ont présenté les grandes lignes de cette affaire sordide qui s’ouvre demain devant la cour d’Assises (cf.Linfo.re : 8 hommes jugés pour viol demain aux Assises). Huit personnes vont comparaître devant le tribunal pour des faits de viol de de complicité de viol sur une jeune femme droguée auparavant au Rivotril par son petit-ami qui l’a ensuite "offerte" à ses dalons en 2009.
Maître Jean-Jacques Morel défend la victime présumée dans ce dossier. A la veille de l’ouverture de ce procès, l’avocat déclare que sa cliente est "craintive" et "attend avec beaucoup d’inquiétudes" le déroulement de ce procès.
Selon lui, il y a trois particularités à ce procès "un viol prémédité", "les faits sont filmés" et c’est une affaire de "viol sous drogue". Il ajoute que deux ans après les faits, la jeune mère de famille ne se souvient toujours pas des événements. Pour lui ce dossier pose également des problèmes de société, "le respecte de l’autre et du corps de la femme", ou encore de "confiance trahie".
Pour l’avocat de la défense Maître Nicolas Normand, "la nature des faits n’est pas contestable". Ce procès soulèvent selon lui plusieurs questions : "comment (les accusés) vont-ils se comporter ?" et "est-ce qu’ils vont enfin prendre enfin conscience de ce qui s’est passé ?, est-ce qu’on va enfin avancer sur le respect et l’intégrité du corps humain ? et quelle peine va-t-on infliger à chacun en fonction de ce qu’ils ont fait". De nombreuses interrogations pour les mis en cause à la veille du début du procès qui peut réserver des surprises selon Maître Nicolas Normand.
"Il peut toujours avoir des surprises aux Assises", déclare-t-il car "on juge des faits et on juge les gens tels qu’ils se présentent devant la cour d’Assises. Et on se demande ce qu’ils vont devenir et ce que la société attend d’eux".
Maître Nicolas Normand a conclu cet entretien en citant un collègue, "il n’y a jamais de vainqueur aux Assises parce ce que, ce qui a été demeure et c’est la douleur".
Retrouvez l’intégralité de l’entretien des deux avocats Maître Jean-Jacques Morel et Nicolas Normand dans la vidéo jointe.