Les restaurants de plage à l’Hermitage ne ferment pas leurs portes malgré la fin des autorisations d’occupation temporaire délivrées par la mairie de Saint-Paul qui ne sont pas renouvelées. Les entreprises ont reçu des contraventions.
Le maire de Saint-Paul a annoncé il y a plusieurs mois son refus de renouveler les autorisations d’occupation temporaire dont disposaient les paillotes de plage.
La dernière AOT était valable jusqu’au 30 juin et n’est donc plus d’actualité. Mais rien ne change pour l’instant sur le front de mer de l’Hermitage.
Les restaurants de plage restent ouvert pour le moment et leur activité continue.
Le Collectif DPM (Défense du patrimoine maritime), qui a milité pour le retrait des paillotes, ne compte pas de mener d’opérations dans les prochains jours pour laisser le temps aux entreprises et aux autorités de s’organiser.
Le manager de La Bobine, Olivier Gacon, s’exprime au sujet de l’ouverture des paillotes de plage au lendemain de la fin des AOT.
"Jusqu’à ce que cette décision de justice soit rendue, pour nous, on est là et on travaille. On ne veut provoquer personne, on veut juste que la justice rende la décision sur ce sujet", détaille-t-il.
Morgan Mnemoni, gérant de Loca Plage, ajoute : "Qu’importe la décision, nou va plie a nou au règlement. Si nou gagn, tant mieux si nou reste. Si i di a ou nou alé, ben nou accept !"
La décision du tribunal administratif est attendue la semaine prochaine. Les entreprises ont donc entamé une procédure devant la Justice à l’encontre de la préfecture et du maire de Saint-Paul pour faire valeur leur position. Les restaurateurs rappellent que leur présence est antérieure à la loi sur le Littoral. Le tribunal administratif a reporté l’audience au 5 juillet prochain à 14 heures.
Des procès verbaux de contravention de grande voirie dressés à l’encontre des six établissements de la plage de l’Hermitage ne disposant plus d’AOT
À la demande du préfet de La Réunion, des agents de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) se sont rendus ce dimanche 1er juillet 2018 à Saint-Paul afin de constater la situation des six établissements implantés sur la plage de l’Hermitage.
Les agents assermentés de la DEAL ont constaté que ces établissements poursuivaient leurs activités alors qu’ils ne bénéficient plus d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public maritime. Un procès-verbal de grande voirie a donc été dressé à l’encontre de chaque établissement. Ces procès- verbaux seront notifiés aux contrevenants pour qu’ils puissent faire part de leurs observations et seront ensuite transmis au tribunal administratif.
Pour rappel, ces AOT du domaine public maritime sont arrivées à échéance le 30 juin 2018. Le préfet de La Réunion avait demandé aux exploitants, par courrier du 30 avril, de libérer les lieux pour cette date en les remettant dans leur état initial.
Le préfet de La Réunion est décidé à faire cesser les occupations illégales du domaine public et à rendre les espaces occupés à la jouissance des usagers de la plage en employant les moyens appropriés prévus par le droit. L’État continuera à accompagner la commune de Saint-Paul afin de permettre le développement d’activités économiques répondant aux besoins des usagers de la plage, dans le respect du droit applicable à l’occupation du domaine public maritime et de l’environnement, et en tenant compte des risques naturels.