13 000 Réunionnais sont reconnus comme travailleurs handicapés. Seulement 4 500 d’entre eux ont un emploi dans les entreprises réunionnaises de plus de 20 salariés. En cause : des postes peu adaptés au handicap.
Une offre d’emploi pas adaptée à la demande, des postes à pouvoir pas toujours adaptés au handicap, les Réunionnais reconnus en tant que "travailleur handicapé" rencontrent souvent bien des galères pour accéder à l’emploi.
Environ 4 500 porteurs de handicap seulement ont un emploi dans les entreprises réunionnaises de plus de 20 salariés, sur les 13 000 personnes reconnues en tant que travailleurs handicapés. La situation économique actuelle n’arrange pas la situation.
Pour certains, la persévérance finit par payer. C’est le cas de Laure-Anne. Déficiente visuelle, la jeune femme occupe depuis le 4 novembre 2012 un poste d’expert-comptable. Un emploi qu’elle a obtenu après deux ans de recherches et des mauvaises expériences.
"Les gens ne savent pas comment réagir face au handicap. Ils ne savent s’il doivent surprotéger ou être laxistes", explique-t-elle. Télé-agrandisseur relié à l’ordinateur pour pouvoir lire les petits caractères ou encore outils d’accessibilité informatiques, dans son entreprise actuelle, Laure-Anne bénéficie d’un poste de travail adapté à son handicap.
Pour le directeur de Cap Emploi, structure chargée d’insérer les personnes porteuses de handicap dans le monde du travail, "c’est lorsque le handicap est relativement lourd que l’adaptation se fait plus facilement. Lorsque le handicap nécessite une organisation différente du travail, les entreprises sont un peu plus en difficulté".
Autre frein pointé du doigt par Gilbert Laporte, le "décalage" entre l’offre et la demande. Selon le directeur de Cap Emploi, "il y a un problème d’ajustement entre les formations.
300 personnes trouvent chaque année un emploi grâce à la structure. Aujourd’hui, 60% de personnes handicapées sont sans diplôme à La Réunion. Un plan d’urgence de formation est attendu par les acteurs socioéconomiques.