Le groupe d’entreprises le plus important de l’île est placé en procédure de sauvegarde depuis hier. Environ 200 salariés sur un total de 2500 sont concernés par une fermeture de leur outil de travail. L’inquiétude est grande pour les employés.
Le Président Directeur Général du Groupe Caillé a présenté les objectifs de la procédure de sauvegarde validée hier par le Tribunal Mixte de Commerce de Saint Denis. François Caillé se veut rassurant en ce qui concerne les emplois malgré le redressement judiciaire de certaines entreprises du Groupe.
L’objectif de cette procédure est permettre la poursuite de l’activité, le maintien de l’emploi et l’apurement du passif.
"La décision que nous avons prise est de fermer les entreprises structurellement déficitaires. Pour ce faire, il n’y a pas cinquante solutions. Vous trouvez un repreneur et c’est ce que nous avons essayé de faire, mais malheureusement dans le contexte actuel, ils ne sont pas légion.
Nous avons décidé il y a quelques semaines de les mettre en redressement judiciaire de façon à faciliter la cession de ces activités" explique le PDG du Groupe Caillé. Avant d’ajouter : "Malheureusement, la façon dont est structuré le Groupe Caillé - avec une holding de tête et un certain nombre de filiales - fait que lorsque vous touchez à l’une des filiales, vous mettez en péril le reste de la société et l’équilibre du Groupe. Il a fallu mettre en sauvegarde l’ensemble des sociétés non concernées de façon à nous permettre de nous séparer des entreprises déficitaires".
Pour les employés des entreprises du Groupe placées sous la mesure de redressement judicaire, la nouvelle est difficile à avaler. Parmi ces sociétés, Conforama et Guest font partie du Pôle Meuble, celles-ci "coûtent chères et ne sont pas rentables". Aujourd’hui, de nombreux salariés risquent de se retrouver au chômage.
"On se demande ce qu’on va devenir et comment on va payer les crédits en cours" explique une salariée de Conforama, abattue après la nouvelle. Le personnel s’attend à la fermeture des portes. Que ce soit au sein du magasin Conforama de Saint Denis comme à Saint Pierre, l’ambiance est morose.
Alix travaille depuis 35 ans au même poste au sein de cette entreprise et à l’âge de 58 ans, il se demande comment il pourra retrouver rapidement du travail si les portes se ferment.