C’est parmi les tombes du cimetière de Saint-Louis que les partisans du Maire actuel et ceux de l’ancien premier magistrat, Cyrille Hamilcaro ont eu une vive discussion. Les deux parties sont venues donner leur point de vue sur un mouvement de grève des fossoyeurs du cimetière.
Sûrement que la dizaine de grévistes ne s’attendait pas à se retrouver au beau milieu d’une querelle politique qui dure depuis plusieurs mois.
L’affaire a commencé très tôt ce matin avec le refus des fossoyeurs de prendre le travail. Ils ont exercé leur droit de retrait. Ils estiment que dans le cadre de leur emploi, leur santé est en danger. Selon eux, ils travaillent dans des conditions d’hygiène loin d’être satisfaisantes.
À commencer par les cadavres d’animaux qu’ils doivent évacuer à mains nues. « Sans parler des restes des cérémonies tamoules, que nous devons enlever tous les jours », cet employé affirme qu’ils ont déjà demandé des gants et des masques à la Mairie, depuis le mois d’Avril. La réclamation est restée lettre morte.
C’est au début du mouvement de grève que des responsables de la Municipalité encadrés par des « partisans » de Claude Hoareau ont fait leur apparition. Ils ont expliqué aux hommes en colère que leur grève était illicite.
Au tour des « partisans » de Cyrille Hamilcaro de se joindre à la discussion. Eux soutiennent sans condition, les protestations des salariés grévistes. Il est selon eux, urgent de trouver une solution, car la Civis refuse de ramasser les carcasses et les déchets tant que le tri ne sera pas effectué par les fossoyeurs.
La discussion entre les deux camps a été particulièrement animée pendant plus d’une heure. Au final, les grévistes ont obtenu une prochaine entrevue avec le Maire. Ils doivent cependant reformuler par écrit leurs revendications. Il est vrai qu’elles se sont quelque peu perdues dans ce brouhaha.