Alors que le conflit entre les salariés de la Séchilienne Sidec et leur Direction perdure, le Conseil d’Etat saisi sur le dossier des réquisitions a rendu sa décision. La haute autorité a tranché en faveur des services de la Préfecture. Selon le Conseil d’Etat, les réquisitions individuelles prises par Michel Lalande au plus fort de la crise électrique étaient légales et n’ont pas atteint le droit de grève des employés.
Sur la proposition du préfet Michel Lalande, le Ministre de l’intérieur, de l’Outre mer, et de l’immigration avait fait appel de l’ordonnance rendue par le tribunal administratif de Saint-Denis le 25 avril 2011 dans le cadre du conflit à la Séchilienne Sidec.
Par cette ordonnance, le tribunal administratif avait contesté la légalité des quatre arrêtés de réquisitions individuelles pris par le préfet de La Réunion à l’encontre d’un salarié de Séchilienne Sidec affecté à l’usine du Gol.
Par décision du 23 mai 2011, Saisi sur ce dossier, le Conseil d’Etat a rendu sa décision le 23 mai dernier et annulé l’ordonnance du tribunal administratif. La haute autorité administrative a reconnu la légalité des réquisitions prises par le préfet à l’encontre des salariés grévistes de la Séchilienne.
Le Conseil d’Etat a considéré que les arrêtés préfectoraux portant réquisition d’une partie des salariés " ne sauraient avoir et n’ont effectivement pas eu pour objet et pour effet de contraindre l’ensemble des personnels de la centrale thermique du Gol à mettre en place une service normal mais seulement d’assurer le maintien de l’ordre public".
La haute autorité administrative a jugé que le préfet " n’a pas porté une atteinte manifestement illégale à la liberté fondamentale que constitue le droit de grève".
Michel Lalande, préfet de La Réunion, se félicite de cette décision qui reconnaît clairement la légalité des moyens mis en oeuvre par l’Etat pour assurer la continuité des services indispensables à la satisfaction des besoins essentiels de la population de l’île.