Quelques jours après la mise en place du premier Conseil supérieur de la commande publique présidé par Margie Sudre, les inquiétudes des organisations patronales et salariales restent grandes. Pour rendre compte de la situation à laquelle ils font actuellement face, tous les acteurs du secteur BTP battront le pavé ce vendredi 10 septembre 2010.
Elles ne seront pas moins de 18 organisations syndicales et patronales à défiler ce vendredi 10 septembre dans les rues du Chef-lieu. Au coeur des préoccupations : la perte de 10 000 emplois dans le secteur du bâtiment en l’espace de deux ans seulement. Un chiffre qui semble par ailleurs en augmentation progressive d’où le mouvement prévu en fin de semaine.
Ce rassemblement à l’initiative de l’ensemble des acteurs du secteur BTP vise à alerter les pouvoirs publics et les financeurs sur la nécessité de relancer la machine. En deux ans, la masse de travail a subi une baisse de 30%, et l’abandon de projets ambitieux à l’image de la Maison des Civilisations ou encore du Tram-Train ont enlisé le secteur dans un gouffre social et financier.
Ce vendredi, syndicats et patrons entendent se mobiliser pour enrayer ce qu’ils considèrent comme une crise majeure. Les manifestants se retrouveront dès 8h30, place du jardin de l’Etat, en vue de remettre une motion à la Préfecture. Sur l’une des banderoles préparées pour le mouvement, on pouvait lire ce matin "Arrêtez le massacre". Les acteurs du BTP ont confié attendre beaucoup du Conseil supérieur de la commande publique, le premier en France.
Pour les organisations patronales et salariales, il s’agit d’impulser une nouvelle dynamique au secteur BTP. Ce-dernier a connu successivement "une surchauffe" en 2009, l’offre ne pouvant pas suivre la demande et "un trou d’air" en 2010, période durant laquelle les projets ont été trop insuffisants pour maintenir la bonne santé du secteur. Pour les acteurs du BTP, il s’agit aussi de stabiliser la commande publique afin de garantir aux entreprises une activité constante et soutenue.