Des ingénieurs d’Etat ont entamé un mouvement de grève ce jeudi, faisant écho à une mobilisation nationale. Ces fonctionnaires dénoncent le projet d’un décret, craignant que celui-ci entraîne des suppressions de poste et une dégradation des conditions de travail.
Les ingénieurs d’Etat ne cache pas leur inquiétude. Le projet d’un décret d’Etat suscite de nombreuses interrogations. Initié dans le cadre de la très décriée Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), ce décret entraînerait une réduction des effectifs. Il prévoit également le regroupement de l’ensemble des ingénieurs d’Etat sous un seul et même organisme. Ce jeudi, un préavis de grève a été déposé au niveau national par les syndicats Force Ouvrière et SNIAE (Syndicat national des Ingénieurs de l’Agriculture et de l’Environnement) et une importante manifestation est prévue à Paris.
Ingénieurs de la Direction des Territoires, de la Direction des Routes et la Direction Régionale vont battre le pavé parisien pour crier leur mécontentement. Selon eux, la réorganisation prévue par le décret permettrait de demander à un ingénieur de Météo France d’aller travailler à la direction d’Agriculture ou dans n’importe quel autre secteur de l’ingénierie d’Etat. Des parachutages que ces ingénieurs refusent en bloc.
A la Réunion, où l’on compte 80 ingénieurs d’Etat, cette mobilisation est également relayée. A 10 heures ce matin, une dizaine d’ingénieurs, travaillant à Météo France, à l’équipement ou encore à l’IGN, se sont réunis dans les locaux de la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour discuter de ce décret et se pencher sur les éventuelles actions à mener au niveau local.