Les anciens employés de l’Arast occupent le palais de la Source depuis mardi dernier, et comptent se faire entendre autrement dés aujourd’hui car six d’entre eux ont décidé d’entamer un grève de la faim.
La tension est plus que palpable au Palais de la Source. Hier, plus de quarante personnes étaient présentes pour soutenir et voir des membres de leur famille, collègues ou amis, anciens salariés de l’Arast aujourd’hui mobilisés pour obtenir le réglement de leur indemnités.
La radio allumée, les caris ont chauffé doucement sur les réchauds de fortune pour préparer le dernier repas des six ex-salariés de l’Arast, cinq femmes et un homme qui souhaitent se faire entendre en entamant une grève de la faim.
Parmi eux, Sophia, 44 ans est aide à domicile depuis trois ans. Elle compte se battre jusqu’au bout. "Nou fé pa sa rien ke pou nou, na plein de moun lé dérrière nou pou sa", raconte-t-elle. "Mais lé tro facile pou sak lé pa présent, bann na i doit descendre sinon mi sa jure a zot".
Car le soutien tant attendu par les occupants ne se fait pas sentir sur les lieux. "Le combat se fait ensemble, et nous souhaitons que les autres personnes concernées par cette injustice viennent nous aider" explique Paul Juno, délégué syndical CFTC.
Les ex-salariés de l’Arast sont déterminés à poursuivre leur grève de la faim jusqu’à l’obtention de leurs indemnités de licenciement et leurs salaires de décembre.
"Le but de cette action n’est pas de créer la polémique, mais tout simplement de se faire entendre par les politiques", déclare le délégué syndical.