La CFTC-CGTR-Solidaire-UIR-CFDT-UNSA-FSU-Solidaires appellent à la grève pour ce jeudi 24 juin. Le mot d’ordre est national, les syndicats espèrent une forte mobilisation pour ce mouvement de protestation orchestré contre la réforme des retraites, dont l’âge de départ est en passe d’être repoussé au-delà des 60 ans. Au total, près de 5000 personnes sont descendues dans les rues à la Réunion.
Le dernier mouvement de grève lancé par cette même intersyndicale avait été un fiasco retentissant sur le département. Seulement 400 personnes avaient répondu à l’appel en se rendant devant la Préfecture de Saint Denis à la fin du mois de mars. Les syndicats français espèrent aujourd’hui une forte mobilisation dans la rue contre la réforme des retraites, dans l’espoir d’une montée en puissance à la rentrée pour faire reculer le gouvernement.
Cette fois-ci, le mouvement est national. Fort de ce soutien, l’intersyndicale a déposé un préavis de grève couvrant les secteurs public et privé pour ce jeudi 24 juin dans le cadre de la manifestation générale. L’appel s’adresse à l’ensemble des salariés des entreprises et associations du secteur privé et à l’ensemble des administrations publiques d’Etat, des Collectivités territoriales et des établissements hospitaliers. Deux grandes manifestations sont programmées sur le département : un rassemblement à Saint Denis sur le parking du Petit Marché dès 9h00 et l’autre à Saint Pierre. Des perturbations sont donc à prévoir dans les établissements scolaires et dans les administrations.
A la Réunion comme sur l’ensemble du territoire national, l’intersyndicale entend par ce préavis dénoncer le projet du Gouvernement en matière de retraite : « une réforme bâclée et sans concertation qui vise à baisser les retraites à repousser l’âge légal de départ en retraite et allonger la durée des cotisations », reprend le communiqué lancé par l’intersyndicale.
Elle entend réclamer au gouvernement et au Président de la République la garantie de la retraite par répartition, le maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 ans, la pris en compte de la pénibilité et de la situation spécifique de notre département (+ de 40% des retraités assujettis au régime général sont au minimum vieillesse. + de 51% des jeunes sont au chômage…).
Nicolas Sarkozy a affirmé mardi 22 juin qu’il serait "très attentif au fait qu’on maintienne le dialogue" avec les syndicats et "dans les semaines qui viennent" aux discussions concernant sur la pénibilité, les carrières longues et les poly-pensionnés.
Le chef de l’Etat a ouvert la voie à de possibles "évolutions" sur cet aspect de la réforme d’ici l’examen au Parlement en septembre.