Le conflit social qui touche actuellement le port a des conséquences sur l’activité de nombreuses entreprises. La société Corbeille à fruits déplore 10 000 à 15 000 euros de perte.
Depuis 10 jours, les salariés de la Société Georges Michel basée au port Est ont entamé un mouvement de grève. Cette entreprise gère 25% du trafic de l’enceinte portuaire et les salariés de la SGM ont été rejoints ce matin par les autres sociétés de manutention. En conséquence, plus d’un millier de containers sont en attente d’être déchargés, ce qui impacte directement l’activité de nombreuses entreprises qui n’ont pu être livrées.
Dans la zone industrielle de Cambaie à Saint-Paul, l’entreprise Corbeilles à fruits existe depuis 1994. Elle attend actuellement l’arrivée de deux containers d’agrumes. L’un a dû être dérouté vers Maurice, où le patron doit payer des "frais d’embranchement" pour conserver les fruits. L’autre container est toujours sur le quai en attendant d’être débarqué.
Le gérant de cette société, Roger Marquet, mise sur un dénouement très prochain de ce conflit social et espère beaucoup de la réunion entre l’Inspection du travail, la direction et les salariés et la rencontre avec le préfet. En effet, si les salariés de la SGM ne reprennent pas le travail assez rapidement, cela représente un week-end supplémentaire de perte. De plus, le chef d’entreprise ignore dans quel état sera sa marchandise, qui aura certainement perdu de la valeur.
A la Corbeille à fruits qui emploie une dizaine d’employés, les chambres froides sont quasi-vides, les chaînes déroulent lentement et les camions sont à l’arrêt. Les conséquences de la grève de la SGM sont parfaitement visibles. L’activité tourne au ralenti et la société se voit dans l’impossibilité de fournir ses clients réguliers. Exemple ce matin. Philippe Lauret, restaurateur à la Montagne, n’a pas pu repartir avec tous les fruits dont il avait besoin. Si le conflit social s’éternise, Roger Marquet pourrait se voir contraint de