Actif dans sa recherche d’emploi, Grégory Rutteau a l’habitude de se rendre au Pôle emploi depuis maintenant plus d’un an et demi. Il tente aujourd’hui le tout pour le tout en lançant sa micro-entreprise.
L’Etat tente d’apporter des solutions spécifiques aux demandeurs d’emploi de longue durée - inscrit au Pôle emploi depuis plus d’un an - mais cela ne suffit pas à endiguer le fléau du chômage. Entre désespoir et recherches vaines, certains chômeurs n’ont plus accès aux allocations les plus courantes.
A la fin du mois, Grégory Rutteau n’a plus que 50 euros en poche pour vivre. Et comme 135 000 autres Réunionnais, ce quadragénaire souhaite par-dessus tout obtenir un emploi. Un travail pour lui et son foyer.
Au chômage depuis près de deux ans, Grégory Rutteau a donc décidé de tenter le tout pour le tout pour s’en sortir. Motivé, cet homme a tout misé en montant une micro-entreprise pour devenir marchand ambulant. Il n’a pas le choix : bientôt il ne bénéficiera même plus des minimas sociaux, ce quadragénaire doit donc impérativement concrétiser ses projets.
Après des heures et des heures passées au Pôle emploi de Sainte-Clotilde, des espoirs déchus et la peur de tout perdre, Grégory est fermement décidé à réussir dans la vente de bijoux. Pour se déclarer en tant que commerçant et investir 500 euros dans sa marchandise, Grégory a dû vendre la moitié de son mobilier. Sur le pas de la porte de son appartement situé au Moufia, sa gazinière et son micro-ondes sont également prêts à être bradés.
Jusqu’à présent, Grégory Rutteau pouvait compter sur la solidarité des amis et de la famille pour les fins de mois difficiles mais là encore, les aides se tarissent en ce contexte de crise économique.
Pour pouvoir remplir le réfrigérateur et remonter la pente, Grégory n’a aujourd’hui plus le choix : la vente de ses bijoux doit décoller. Il démarche actuellement les mairies pour obtenir un emplacement sur les marchés forains mais les délais de réponse sont trop longs car cet homme redoute de tomber dans la précarité. Pour commencer, ce quadragénaire compte sur le porte à porte.