La fusion des centres hospitaliers du Sud et du Nord avec la création d’un CHU suscite des protestations de membres du personnel. Un recours au tribunal administratif avait déjà été déposé par certains membres du personnel du GHSR. Nouvelle étape dans la protestation : déposer un décret en contentieux auprès du conseil d’Etat attaquant le premier ministre Français Fillon portant le décret.
Depuis plusieurs mois, les membres du personnel du GHSR remettent en cause les délibérations du conseil de surveillance ayant eu lieu en fin juin dernier au cours duquel a été actée la fusion des centres hospitaliers Nord et Sud. Les plaignants estiment que des irrégularités ont entaché la procédure.
Certaines décisions ont notamment été validées en l’absence d’un représentant du Conseil Général. "La commission médicale d’établissement dûment informée, en grande partie par mes soins, a voté contre cette fusion. Elle représente la fusion des énormes dettes de l’hôpital du Nord et les provisions du Sud qui se sont accumulées depuis 20 ans pour permettre de moderniser l’hôpital", a expliqué il y a quelques mois Docteur José Guiserix. Une fusion qui entraînerait un transfert de 95 millions d’euros.
Selon ces employés, la fusion consisterait donc à rééquilibrer les comptes de l’établissement du Nord, au détriment du budget de celui du Sud. Déterminés à se faire entendre, ces employés ont également l’intention d’attaquer l’arrêté de l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Cet après-midi, le personnel a voulu montrer sa détermination. Après le recours auprès du tribunal administratif, un recours en contentieux va être déposé très prochainement auprès du Conseil d’Etat contre le décret porté par le premier ministre François Fillon. "Notre détermination est totale, nous décidons d’attaquer le premier ministre, parce que c’est lui qui officiellement porte le décret, nous allons être assisté d’un avocat spécialisé", explique le docteur José Guisérix, praticien hospitalier chef de pôle, membres du conseil de surveillance du GHSR et président du Collectif Santé Innovation Sud Réunion qui s’est créé pour porter ces revendications.