Pour la rentrée universitaire, ce sont 7 200 places offertes sur la plateforme Parcoursup. Mais également la création de nouvelle filières Staps santé ou Biologie. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 20 juillet.
Frédéric Miranville, président de l’Université de La Réunion explique ces nouveaux dispositifs.
Bien que l’Université de La Réunion se soit classée en 2016 à l’avant-dernière place du classement des universités françaises, Frédéric Miranville reste confiant. "L’Université de La Réunion se développe, elle augmente en terme d’effectif étudiants et en terme d’offre de formation. Sur une rentrée en septembre 2018 qui fait suite au mini baby-boom de l’an 2000, nous attendons 800 à 1 000 étudiants supplémentaires."
Il ajoute : "Nous avons mis tous les moyens pour que cette rentrée se passe dans les meilleures conditions possibles".
La nouveauté pour cette année, c’est Parcoursup qui propose plus de 7 000 places. "C’est le remplaçant d’admission post bac. C’est un dispositif qui permet de proposer une offre de formation à différents candidats lycéens."
En tout, 28 formations ont été proposées, 20 dans le Nord et 8 dans le Sud. "Ce sont 7 200 places qui ont été proposées aux jeunes du territoire et au-delà. Nous venons de finaliser la procédure initiale et 5 200 places ont déjà été allouées."
De ce fait il reste encore 2 000 places à pourvoir sur la procédure complémentaire. Le président de l’Université affirme que cette procédure complémentaire n’est pas un choix par dépit.
"Le dispositif est construit sous la forme d’une procédure initiale et une procédure complémentaire. Il peut y avoir des candidats qui font des vœux sur des filières sélectives uniquement et se retrouve sans proposition d’admission. La procédure complémentaire c’est leur donner à réfléchir pour faire un choix nouveau".
Avec la disparition de la hiérarchie dans les vœux, les choix risque de se faire par défaut, mais selon Frédéric Miranville, il n’y aurait pas de sélection.
"La sélection n’est pas au cœur de ce dispositif au contraire c’est l’orientation active qui est prônée. Je me suis engagé au titre de l’Université à ce qu’il n’y ait pas de sélection. L’ensemble des étudiants qui ont fait acte de candidature trouveront une proposition d’admission. Nous ne laisserons aucun jeune sur le carreau, mais il leur faut beaucoup réfléchir à leur choix d’orientation."
Staps santé ou biologie selon le président de l’Université ces filières sont de plus en plus en phase avec le marché du travail. "À travers le plan étudiant, il y a effectivement Parcoursup, mais il y a aussi les parcours adaptés".
Ces derniers offrent la possibilité de mieux répondre aux attentes des jeunes.
La gestion de l’Université serait actuellement malmenée. En effet, le budget rectificatif n’a pas été voté jeudi dernier faute de quorum.
"L’Université est un lieu de débat et d’échange, un lieu où on exprime un certains nombre d’opinions. le budget rectificatif le 28 juin n’a pas pu être présenté faute de quorum physique. Par contre nous avions effectivement sur ce conseil d’administration le quorum pour ouvrir la séance. Et sur 23 points, 21 ont été votés à l’unanimité."
Il ajoute : "Il s’agit d’un point qui est un budget rectificatif, un ajustement du budget initial qui avait été validé le 22 février, qui n’a pas pu être proposé aux administrateurs. Il le sera dans un second temps dans un prochain conseil d’administration."
En parallèle, le rectorat aurait recadré le président de l’Université de La Réunion pour avoir présidé trois conseils académiques (CaC) restreints alors qu’il est interdit pour un président d’université d’y participer.
Ce à quoi Frédéric Miranville répond : "Je rappelle simplement qu’on était en début d’année sur une situation déjà compliquée, avec un budget validé le 22 février, une campagne emploi validée aussi le 22 février. Quel choix j’avais ? Le calendrier qui était derrière pour les recrutement pour s’assurer d’une rentrée correcte, dans les meilleures conditions avec un afflux d’étudiants, était extrêmement serré."
Il ajoute : "Mon choix a été celui de la continuité du service public, de la continuité de gouvernance de l’établissement pour faire en sorte que les enseignants soient devant les étudiants à la rentrée. J’ai eu à l’esprit l’intérêt des étudiants."
Il explique qu’une analyse juridique a été faite a postériori. Cette dernière aurait démontré que cette pratique utilisée antérieurement était désormais illégale. "Nous avons pris des mesures et le 6 juin dernier sur la totalité des délibérations issues des séances que j’avais animé, elles ont toutes étaient revalidées."
Demain un séminaire, Les Outre-mer, terres d’union - Les universités ultramarines face aux défis de l’internationalisation et dans ce contexte le président de l’Université estime que le rêve est à porté de main.
Frédéric Miranville fini par déclarer : "Je suis très fier demain d’accueillir à l’Université de La Réunion le conseil d’administration de la conférence des présidents d’université. Nous avons une quinzaine de présidents d’Université qui sont là. nous allons discuter du modèle d’organisation pour que les territoires d’outre-Mer et les universités d’outre-mer deviennent de véritables bases avancées de l’enseignement supérieur et de la recherche dans leur zone d’influence et pour nous dans l’indien-océanie".