Chantal Jouvenot évoque le drame de la séparation à Saint-Louis. Un homme a abattu son ex et le nouveau compagnon de celle-ci avant de s’ôter la vie devant ses enfants.
Chantal Jouvenot est la présidente du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales. Elle s’exprime sur le drame à Saint-Louis.
Elle déplore un nouveau drame de la séparation. Un homme n’a pas supporté que la mère de ses enfants le quitte et refasse sa vie avec un autre.
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"C’est un sentiment de tristesse à chaque fois qu’un drame se déroule sur notre département."
"La séparation est le moment où l’autre nous échappe physiquement et psychologiquement. La victime apparaît comme une menace imminente à l’égo, le seul moyen de revenir à l’équilibre psychique est de commettre le féminicide."
"Comment prévenir le drame ? On a peu de moyens de le prévenir. Cela pose la question des rapports de genre. L’un des moyens, c’est de mettre l’accent sur la prévention au niveau des écoles, collèges, lycées pour travailler sur ces rapports de genre et faire évoluer les mentalités des hommes pour leur faire prendre conscience comprendre que la femme n’est pas un objet qui leur appartient mais un sujet à part entière."
"Au Cévif, on avait jusqu’à 20 animatrices de prévention, on en a plus que 2. Les moyens ont été réduits à peau de chagrin. On n’intervient plus qu’à Saint-Denis mais plus sur toute l’île à cause du manque de moyens. Quand on voit ces drames, on se demande pourquoi les pouvoirs publics ont-ils supprimé les actions de préventions ?"
"Ce qui est important est de mettre des mots sur ce qu’il vient de vivre. Cela va être fait par les unités de victimologie. Ce qui va être important est de laisser le temps à l’enfant pour qu’il puisse à partir de ses protes mtots, il puisse mémoriser, intérioriser avant d’engager une thérapie. Il faut aussi redonner une sécurité affective, cognitive."
"C’est difficile parce que la Justice permet d’obtenir une réparation. Il va falloir accompagner les proches dans ce deuil."