Ce matin, l’article du journal mauricien "Le Matinal" portant sur l’export de produits chimiques vers la Réunion a créé la polémique sur le département mais pourtant, ce transport est réalisé en toute légalité. L’entreprise spécialisée dans le stockage de produits chimiques - La STAR - réceptionnera ces déchets chimiques avant de les exporter en toute sécurité direction la métropole.
L’information a été révélée ce matin par les journalistes du journal Le matinal et confirmée par le ministre des Administrations régionales, Hervé Aimée : des produits chimiques seront exportés dans les semaines à venir à la Réunion et ce, en toute légalité.
Le titre accrocheur de la Une de ce journal mauricien "Des déchets chimiques exportés vers la Réunion" a soulevé quelques inquiétudes mais au final, ce transport s’effectuera dans les règles de l’art et ce, en toute légalité.
Mardi dernier, le ministre des Administrations régionales Hervé Aimée a expliqué au Parlement les grandes lignes de son Plan d’Action d’Elimination des produits chimiques à Maurice. "Ce sont des produits chimiques qu’on utilise dans les écoles pour des études scientifiques, ils ne sont donc pas si dangereux" affirme Hervé Aimée.
Pour permettre l’export maritime des ces produits chimiques en toute sécurité direction l’Hexagone, l’entreprise STAR située à Saint André stockera le temps nécessaire ces produits. Cette entreprise spécialisée dispose de tout le matériel indispensable pour stocker ces produits, les trier, en vue de les exporter. Dotée d’une plate-forme et d’équipement spéciaux, la STAR est habilitée à réceptionner les déchets chimiques de ce type.
Le Préfecture de la Réunion confirme la légalité de ce transport de déchets chimiques, conformément aux normes européennes. Une fois en métropole, ces produits chimiques seront définitivement traités.
Pour rappel, ces produits sont généralement stockés à Maurice et transportés d’après les normes établies par le ministère de l’Environnement mauricien pour être conservés et détruits dans des compartiments de déchets à risques. Mais l’élimination de ces produits chimiques représente un véritable casse-tête pour nos voisins mauriciens d’autant plus que les autorités n’ont jamais eu de budget pour leur élimination sur les sites d’enfouissement.
Au ministère des Administrations régionales on insiste sur le fait que ce projet cadre avec la politique déclarée di gouvernement visant à transformer Maurice en une île respectueuse de l’environnement.
A noter également : Maurice compte actuellement un seul site d’enfouissement à Mare Chicose. Il dispose cependant de cinq stations de transfert à Poudre-d’Or, Roche-Bois, St-Martin, La Brasserie et La Laura. Celles-ci sont gérées par le ministère des Administrations régionales en collaboration avec des prestataires privés.