A l’issue de son entrevue avec le président de la CFTC Arnold Louis, la présidente du Palais de la Source Nassimah Dindar a annoncé que le Conseil Général prendrait en charge la moitié des indemnités versée par l’Association du régime de garantie des salaires (AGS) aux des anciens salariés de l’Arast (Agence Régionale d’accompagnement social territorialisé). En revanche, la présidente a émis des conditions au paiement de ces indemnités de licenciement, en excluant du processus les ex-Arast qui ont engagé une procédure en contentieux devant la justice. Une décision qui a provoqué l’incompréhension et la colère des ex-Arast mobilisés devant le Palais de la Source.
Suite aux deux rencontres de la présidente Nassimah Dindar avec le représentant du défenseur des droits Didier Lefèvre et avec le président du syndicat CFTC Arnold Louis, le Conseil Général a exposé ces propositions sur le dossier Arast. L’avocat du Conseil Général a assisté à ces entretiens.
En premier lieu, le Conseil Général a indiqué qu’il s’engageait à payer 50% des sommes versées par l’AGS aux 241 ex-salariés qui n’ont pas entamé une procédure judiciaire en contentieux. Les anciens salariés de l’Arast ayant décidé de porter leur cas au tribunal sont en revanche exclus de ce processus. Le choix de Nassimah Dindar d’appliquer des mesures particulières à ces employés a provoqué la colère des ex-Arast mobilisés à l’entrée du Conseil Général.
Dans un communiqué transmis à la fin de ces deux entretiens successifs, la présidente s’est félicitée "du climat de sérénité" lors de ces rencontres. Pourtant, devant les grilles du Palais de la Source, l’ambiance était électrique. Le secrétaire régional de la CFTC Paul Junot a laissé exploser sa colère, soulignant qu’il avait été volontairement écarté des discussions.
Le Conseil Général a émis des conditions précises au versement de ces sommes. Ainsi, si la justice donne raison au Conseil Général, celui-ci exige d’être remboursé par l’AGS de la totalité des sommes versées. A l’inverse, si la justice rend une décision favorable à l’AGS, le Conseil Général s’engage à payer l’ensemble des indemnités aux ex-Arast.
Parallèlement, une cellule de reclassement des anciens salariés de l’Arast qui sont toujours sans emploi va être mise en place. Pilotée par la préfecture, cette disposition vise à aider les employés de l’Agence qui connaissent de graves difficultés à retrouver un travail.
La présidente Nassimah Dindar a quitté le bâtiment sous les huées et les insultes des anciens salariés de l’Arast mobilisés depuis plus de 40 jours sur la pelouse du Conseil Général. Pour rappel, depuis la liquidation de l’Arast à la fin de l’année 2009, des centaines de salariés de l’Agence attendent encore de toucher leurs indemnités de licenciement.