Procureur de la République de Saint-Denis, Éric Tufféry est l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
Les conséquences du passage de la forte tempête tropicale Fakir sont commentées par le procureur de la République de Saint-Denis. Éric Tufféry est sur le plateau d’Antenne Réunion.
"Ce sont des faits qui se sont produits dans le Sud du Département, il y a un procureur de la République à Saint-Pierre, je ne commente jamais une affaire judiciaire. Chaque affaire est particulière, dans ce cas, ces infractions pénales sont punis jusqu’à 300 000 euros d’amende, pour lesquels la démolition est prévue par la loi. Si en plus de l’habitation construite illégalement il se passe un événement dramatique, on peut également reprocher des faits de blessures et d’homicide involontaire."
Dimanche dernier, le procureur de la République de Saint-Denis avait demandé des contrôles de police dans plusieurs quartiers de Saint-Denis. Des contrôles anti-criminalité qui devraient se répéter.
"J’en requiert plusieurs fois par semaine. On cherche à interpeller des auteurs d’infractions. A travers ces contrôles, les gendarmes et policiers parviennent à arrêter des personnes qui commettent des infractions routières et parfois beaucoup plus graves."
Les forces de l’ordre essuient régulièrement ces derniers temps des jets de galets ou sont victimes de violence, on l’a vu au palais de justice de Champ fleuri, ou après la manifestation Jeunesse en lèr.
"Je crains que le respect qui caractérisait le rapport avec la police et la gendarmerie s’atténue, même si la population les respecte majoritairement. Je rends hommage au travail difficile des gendarmes et policiers."
La semaine dernière 2 de réseaux de trafiquants de drogue démantelée, parmi les drogues revendus de la cocaïne, de l’ecstasy.
"Traditionnellement, c’est le zamal qui est consommé. Il y a deux types de drogues qui arrive, si ce n’est à flux tendu, mais de manière beaucoup plus importante : c’est la cocaïne et des drogues de synthèse comme la MDMA. On a à La Réunion le public qui peut consommer cette drogue."
La chimique, également appelé drogue du chamane, on a vu les ravages qu’elle fait sur les réseaux sociaux, des jeunes filles allongées sur le sol qui perdent le contrôle.
"Il faut lutter avec des enquêtes qui permettent d’identifier les trafiquants. On a des résultats, il y a d’autres enquêtes en cours."
L’homme retrouvé sans vie hier aurait été identifié. Les résultats de l’autopsie réalisée aujourd’hui ont permis de faire avancer l’enquête.
"L’enquête est en cours, on pense que c’est plutôt un suicide. Mais c’est prématuré d’être plus précis", avance Eric Tufféry.