Selon un sondage exclusif réalisé pour Le Quotidien et Antenne Réunion par l’institut LH2-DOM, la majorité des Réunionnais (47%) estime que la responsabilité des récentes émeutes nocturnes n’incombe à personne en particulier. Et pour la moitié des Réunionnais (55%) sondés par téléphone du 24 au 27 février 2012, les émeutiers entendent ainsi lutter contre la vie chère. Ils sont un quart (23%) à estimer que leur revendication relève de la lutte contre le chômage.
En marge des manifestations contre la vie chère, des émeutes ont éclaté dans les quartiers du Port et du Chaudron mardi 21 février. Ces violences urbaines se sont étendues sur l’ensemble du département mercredi 22 février et le calme est finalement de retour depuis hier, lundi 27 février.
Selon un sondage exclusif réalisé par l’institut LH2-DOM pour Le Quotidien et Antenne Réunion (sur un échantillon de 500 personnes représentatif de la population réunionnaise âgée de 15 ans et plus interrogés par téléphone du 24 au 27 février 2012), la majorité des Réunionnais (47%) estime que la responsabilité des récentes émeutes nocturnes n’incombe à personne.
Toutefois, ce sondage révèle qu’un quart des habitants de l’île (25%) juge au contraire Michel Lalande, le préfet de la Réunion, responsable de ces incidents. "Un quart des sondés (23%) n’a en revanche pas su s’exprimer quant à la responsabilité de ces émeutes".
Toujours quant à la question portant sur les responsabilités quant aux émeutes nocturnes :
- 47% des sondés estiment que personne n’est responsable et que ce sont les jeunes qui profitent de la situation pour casser ;
- 25% des sondés estiment que le Préfet Michel Lalande est responsable ;
- 23% n’ont pas d’avis sur la question ;
- 7% pensent que Jean-Bernard Caroupaye - le président du syndicat des transporteurs - est responsable ;
- 4% estiment que c’est Jean-Hugues Ratenon - le président de l’Alliance des Réunionnais contre la Vie chère (ARCP) qui est responsable
- 3% jugent que syndicats des travailleurs sont responsable ;
- Et 2% apportent d’autres réponses.
Toujours selon ce sondage exclusif réalisé par téléphone du 24 au 27 février 2012 par l’institut LH2-DOM pour Le Quotidien et Antenne Réunion : "Si la majorité des Réunionnais s’accorde à penser que personne n’est véritablement responsable des émeutes nocturnes, la lutte contre la vie chère en est à leurs yeux la principale revendication" (cf. Linfo.re "Vie chère : 58% des Réunionnais satisfaits des mesures").
Toujours selon ce sondage, "ces mouvements de violence spontanée sont compris par la population mais ne sont pour autant cautionnés puisque 93% des Réunionnais les condamnent fermement".
Pour plus de précision quant à la connaissance des revendications des émeutiers : " pour plus de la moitié des Réunionnais (55%), les émeutiers entendent ainsi lutter contre la vie chère".
Ils sont un quart (23%) à estimer que leur revendication relève de la lutte contre le chômage et près de 3 sondés sur 10 (27%) n’ont en revanche pas su dire précisément quelles étaient selon eux les revendications des émeutiers.
Toujours en ce qui concerne les revendications des émeutiers : "la moitié des 15-24 ans estime que la lutte contre la vie chère est à l’origine des émeutes nocturnes, quant ils sont près des deux tiers des 25-49 ans à le penser". En revanche, un tiers des 15-24 ans et un tiers des 50 ans et plus avouent ne pas savoir quelles sont les revendications associées à ces émeutes.
A travers ce sondage exclusif réalisé par l’institut LH2-DOM pour Le Quotidien et Antenne Réunion, il s’avère que les Réunionnais se montrent également "sévères vis-à-vis des élus locaux dont ils dénoncent l’absence de la scène médiatique ou le comportement de nature à attiser les rancoeurs".
Toujours selon ce sondage : 7 Réunionnais sur 10 (70%) adhèrent aux revendications des émeutiers mais la totalité des sondés (94%) ne cautionne pour autant pas du tout les pillages et les actes de vandalisme qui en résultent.
A la question "êtes-vous d’accord avec les revendications des émeutiers" :
- 46% des sondés ont répondu "tout à fait" ;
- 24% affirment être "plutôt" d’accord ;
- 21% ne sont "pas du tout" d’accord ;
- 7 % sont "plutôt pas" d’accord
- 3% sans avis.
Concernant le rôle des élus locaux, plus d’un tiers des Réunionnais (37%) juge que ceux-ci brillent pas leur absence, tandis que seulement 15% des sondés estiment qu’ils essaient activement d’apaiser la situation.
De plus, ce sondage exclusif révèle qu’"un Réunionnais sur 10 (11%) pense même que les élus locaux ne font qu’envenimer les choses".
- Sondage exclusif réalisé par l’institut LH2-DOM pour Le Quotidien et Antenne Réunion du 24 au 27 février 2012, par téléphone.
- Echantillon de 500 personnes représentatif de la population réunionnaise âgée de 15 ans et plus.
-Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, activité
professionnelle, lieu de résidence.