Le mouvement de grève orchestré contre les suppressions au sein de l’Education Nationale prend de l’ampleur à la Réunion. Enseignants et lycéens multiplient les actions pour se faire entendre et ce mardi 22 février sera marqué par le blocage de plusieurs établissements.
La grogne des enseignants et lycéens unis contre la détérioration des conditions d’apprentissage ne passe pas inaperçue sur le département. Au coeur des revendications, c’est la suppression de postes programmée pour la rentrée scolaire 2011-2012 qui provoque la colère des professeurs soutenus par de nombreux élèves. Au total, 162 emplois seront supprimés dans l’Académie de la Réunion.
Hier, l’UNL (Union Nationale Lycéenne) et l’UNEF se sont félicités de "la mobilisation d’ampleur qui a eu lieu dans la majorité des établissements du département". "Cette mobilisation de la jeunesse réunionnaise fait écho au profond malaise qui existe au sein de nos lycées et de nos campus universitaires. La mobilisation des jeunes aux quatre coins de l’île vise d’une part à exprimer le désaccord des lycéens et des étudiants vis-à-vis de l’actuelle politique d’austérité mise en place par le gouvernement contre l’éducation nationale, et, d’autre part à dénoncer avec fermeté les diverses tentatives de répression à l’égard des camarades manifestants" soulignent d’une même voix l’UNEF et lUNL.
Lundi 21 février, les lycéens ont également remis une motion au secrétaire général de la Sous-Préfecture de Saint Pierre en fin de matinée et ce, après avoir fait circuler "une pétition qui exige l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de Hill Christophe, Djemeli Sami et Chaussalet Alexis". Selon l’UNL et l’UNEF, cette pétition aurait déjà été signée "par plus d’un millier de personnes, dont des élus (maires, conseillers généraux, conseillers régionaux, conseillers municipaux et autres)".
Les lycéens ont par ailleurs formuler une demande d’audience au Procureur de la République de Saint Pierre qui est chargé de cette affaire.
La mobilisation des lycéens lundi 21 février selon l’UNL et l’UNEF :
- Le Tampon (lycée Ambroise Vollard, lycée Roland Garros, lycée Pierre Lagourgue et lycée de Bois Joly Potier) : 500 lycéens.
- Saint Louis (lycée Victor Shoelcher mobilisation professeurs et lycéens) : 50 lycéens.
- Les Avirons (lycée Saint Exupéry, mobilisation professeurs et lycéens) : 300 lycéens.
- Saint Leu (lycée Stella) : 180 lycéens.
- Saint Paul (lycée Evariste de Parny, lycée hôtelier de la Renaissance) : 150 lycéens.
- La Saline (lycée de Vue Belle) : 200 lycéens .
- Le Port (lycée Léon de Lepervanche) : 150 lycéens réunis en assemblée générale.
- Saint Denis (cité scolaire du Butor) : 300 lycéens.
- Saint Benoit (lycée Amiral Bouvet, lycée de Bras Fusil, lycée Patu de Rosemont) : 100 lycéens.