Echange courant marin contre courant électrique

LINFO.RE – créé le 6.07.2009 à 19h33 – mis à jour le 28.06.2011 à 15h10 - La rédaction

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C’est le moment de vérité. Les hommes de l’Arvam et de l’Arer prennent le large ce matin pour aller relever le courantomètre immergé, il y a plus d’un mois. Il s’agit d’un appareil qui doit mesurer la force des courants en profondeur. Les techniciens veulent savoir si les flux sont suffisamment importants au large de Saint-Paul afin d’en retirer du courant électrique. Ils ont pour projet d’installer une ferme à énergie marine à la Réunion.

Les relevés vont être déterminants pour la suite du projet. Les techniciens vont étudier la force des courants qu’il y a eu au large du Cap La Houssaye ces 30 derniers jours.

S’ils ont été suffisamment forts, il y a possibilité dans le futur d’installer une ferme à énergie marine. Il s’agit du même principe qu’une ferme éolienne, à la différence que les hélices sont situées sous l’eau.

Avant d’arriver sur zone, les chercheurs sont un peu perplexes. Ils savent déjà que la Réunion se trouve dans la zone où le phénomène de marnage (différence de niveau entre la marée haute et la marée basse) est le moins actif.

Si une ferme à énergie marine voit le jour, elle ne serait qu’un complément aux hélices éoliennes déjà en fonction dans l’Est de l’île. Cette volonté de trouver une autre source d’énergie durable s’inscrit dans la politique de protection de l’environnement.

La sonde se trouve à 40 mètres de profondeur, également à 150 mètres de la côte.

Comment capter la source d’énergie de la marée ?

Basés sur le même principe, Eoliennes et Hydroliennes sont des systèmes de turbines entraînées par le mouvement de pâles du au passage d’un fluide. Telle l’éolienne, une hydrolienne produit de l’électricité, mais grâce à l’énergie marémotrice, existante par deux courants d’eau différents : les courants marins ou celui dû aux marées.

Deux configurations technologiques pourraient être mise en oeuvre pour capter l’énergie marémotrice. Soit placer des turbines seules sous l’eau, de préférence non posée au fond, pour éviter ensablement ou autre, soit faire une véritable éolienne sous-marine, la fameuse hydrolienne.

Pour l’instant cette technologie est au stade des tests et des premiers prototypes. L’usine marémotrice de la Rance en France fait office de précurseur de la technique : sous forme de barrage, cela fait 40 ans que cette usine produit de l’électricité grâce aux courants de marées, avec une puissance de 240 MW ! En Norvège, une hydrolienne de 300kW existe depuis 2003. En Irlande du Nord, un record de 1,2 MW a été atteint pour une unique hydrolienne. Le reste est fait de projets, comme l’hydrolienne qui se situerait sous le Golden Bridge de San Fransisco, ou une usine marémotrice dans le Wando Hoenggan, voie navigable de Corée du Sud.